Amnesty International met en garde contre un « risque sérieux » pour les ONG au Venezuela

Caracas, 19 janvier (EFE).- Amnesty International (AI) a lancé vendredi une alerte sur le « risque sérieux pour les ONG au Venezuela », compte tenu de l’approbation « imminente » d’un projet de loi visant à contrôler les actions et le financement de ces organisations. et dont la discussion a été relancée la semaine dernière par le parlement chaviste.

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L’Assemblée nationale (le gouvernement) a repris l’examen d’un projet de loi visant à restreindre et potentiellement criminaliser et fermer les associations civiles, les fondations et les organisations non gouvernementales qui opèrent au Venezuela« , a déclaré Amnesty International dans un communiqué. Si elle est approuvée, poursuit la lettre, « toutes les ONG devront se conformer à des mesures abusives sous peine de poursuites pénales. « De telles mesures violeraient les droits d’association, le droit à la vie privée et d’autres droits, exposant les ONG et leurs bénéficiaires à un risque sérieux de criminalisation et de représailles. »

L’organisation a partagé une lettre envoyée au président de l’AN, Jorge Rodríguez, dans laquelle elle exprime sa préoccupation quant à la redynamisation de ce projet, pré-approuvé en janvier 2023, mais toujours en attente d’une discussion plus approfondie pour son acceptation finale, qui aura lieu après une consultation publique qui a débuté le 9 janvier. Amnesty International a exhorté l’AN à « mettre immédiatement fin à ce projet de loi » ainsi qu’à « toutes les attaques contre la société civile ».

Le projet initial de cette loi, partagé par certains législateurs l’année dernière, prévoit des amendes allant jusqu’à 12 000 dollars pour les groupes qui ne s’enregistrent pas auprès de l’entité de contrôle qu’ils envisagent de créer, ou qui ne déclarent pas l’identité et l’origine des dons. Cette proposition a été rejetée, entre autres, par des dizaines d’ONG et par la principale coalition d’opposition du Venezuela, la Plateforme Démocratique Unitaire (PUD). Avec l’approbation finale de cet instrument, « la société vénézuélienne serait privée de ses capacités et libertés d’assister, de s’organiser, de s’exprimer, de défendre ses droits, de participer aux affaires publiques et de recourir à la solidarité, à la protection et à la coopération internationale« , ont-ils averti en février. 2023- quelque 400 ONG dans une déclaration commune.