Notre collaboratrice de longue date, Irène Sadowska-Guillon, spécialiste de théâtre, est décédée le 27 juillet dernier à Madrid où elle avait choisi d’habiter il y a quelques années avec son époux François. Elle collaborait avec notre pubication depuis une vingtaine d’années, et toute notre équipe exprime sa peine et ses plus sincères condoléances.
Photo : Webtheatre
Auteure de nombreux essais sur le théâtre et critique dramatique, collaboratrice dans le domaine du théâtre à France Culture et dans plusieurs revues spécialisées de théâtre et des arts du spectacle en France (Théâtre / Public, Gestes, Cassandre, Nouveaux Espaces Latinos, etc.) et à l’étranger (Art Teatral, Primer Acto, ADE, Las puertas del drama, en Espagne, Conjunto et Tablas à Cuba, etc.), Irène Sadowska-Guillon avait aussi organisé de nombreux événements, dont un festival de théâtre hispanique à Paris.
Membre fondateur du réseau français de l’Institut international du théâtre de la Méditerranée, fondatrice et présidente des Échanges franco-hispaniques des dramaturgies contemporaines «Hispanité Explorations», elle s’était beaucoup impliquée dans l’activité collective des critiques, en étant trésorière de l’Association Internationale des Critiques de Théâtre (AICT) et du Syndicat professionnel de la critique de Théâtre en France. En Espagne, elle était devenue membre de l’Association des directeurs de scène hispanique, membre de l’Académie des arts scéniques et du jury de plusieurs festivals de théâtre.
Nous transcrivons ici l’hommage de Marie-José Sirach, présidente de l’Association professionnelle de la critique Théâtre, Musique et Danse, à l’annonce du décès de notre amie et consœur.
«Irène était une honnête femme au sens noble du terme, une femme droite, une grande critique dramatique, une fine connaisseuse du théâtre. Sa vie, elle l’a consacrée à cet art éphémère avec une rigueur et une ouverture d’esprit qui impressionnait. J’ai appris à l’apprécier en la côtoyant au syndicat dont elle était un des piliers. C’était une femme courageuse : face à la maladie, elle forçait l’admiration. Elle est morte dans ce pays qu’elle aimait tant, dont elle savait traduire les subtilités de langues. La vie nous avait éloignées mais elle était notre trésorière honoraire, d’honneur, à plus d’un titre : pour son engagement, sa constance et sa fidélité au Syndicat de la critique dramatique.»
Nous partageons les mots de Madame Sirach et ajouterons simplement que la passion d’Irène pour le théâtre nous a permis d’être en première ligne des nouveautés et créations théâtrales hispano-américaines. Il y a un an à peine, nous nous sommes rencontrés à Madrid, chez elle, sans qu’elle nous dévoile sa maladie, où elle nous a apporté son soutien à ne pas lâcher notre travail de médiation culturelle. Elle s’est toujours montrée disposée à nous accompagner dans notre longue et déjà ancienne aventure éditoriale. Bien dommage de ne plus compter avec les conseils et idées de notre chère Irène.
Januario ESPINOSA