Trump propose le retour de l’interventionnisme américain en Amérique latine. Lula reste confiant

L’intense activité diplomatique et à présent militaire de l’Administration Trump en Amérique latine contraste avec sa volonté affichée de prendre de la distance avec les engagements américains en Europe ou en Asie.Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a exprimé ce lundi sa confiance quant à la conclusion d’un accord commercial avec les États-Unis, indiquant que le président américain, Donald Trump, l’avait en fait « garanti » lors de sa rencontre au sommet de l’APEC à Kuala Lumpur.

Le président brésilien a remis à son homologue américain un document écrit présentant les arguments contre l’augmentation des droits de douane américains. Il a précisé que ce document reconnaît le droit des États-Unis à prendre ces mesures, tout en soulignant que leurs actions sont fondées sur des informations incorrectes.

Lula da Silva a ajouté que Donald Trump n’a pas accepté de suspendre les hausses de droits de douane et n’a formulé aucune condition lors de leurs échanges. Lors d’une conférence de presse, Lula a déclaré : « Il m’a assuré que nous parviendrons à un accord. Je suis très confiant qu’au cours des prochains jours, nous arriverons à une solution finale entre les États-Unis et le Brésil, afin que la vie continue paisiblement et sereinement. » « La rencontre que j’ai eue avec le président Trump s’est étonnamment bien passée. S’il ne tenait qu’à lui et à moi, un accord serait conclu », a affirmé Lula. « Même s’il n’a pas fait de promesses, il m’a assuré que nous allons parvenir à un accord », a-t-il insisté à la presse internationale.

Les revendications émises par Trump sur la zone du canal de Panama, que les États-Unis ont possédée comme une enclave jusqu’au 31 décembre 1999, s’inscrivent dans cette vision des continents américains comme une extension des États-Unis. Ce virage sud-américain de la deuxième Administration Trump a déjà été présenté comme une nouvelle version de la doctrine Monroe. Celle-ci avait été édictée par le président américain James Monroe en 1823 à l’adresse des puissances européennes, les enjoignant de rester à l’écart des affaires de l’hémisphère occidental, considéré comme relevant des intérêts vitaux des États-Unis, les Américains ne se mêlant pas des leurs.