Le dessinateur mexicain Rafael Pineda, Rapé, un grand engagé pour le dessin de presse est en France

Dans la longue trajectoire d’Espaces Latinos, parmi les quelques membres qui nous accompagnent figure le dessinateur de presse mexicain Rafael Pineda, le « cartonero » Rapé, qui collabore activement depuis tant d’années avec ses dessins humoristiques illustrant l’actualité latino-américaine. Il sera en France en octobre pour participer au festival Belles Latinas. À suivre…

Photo : El-Rapé

Membre de Cartooning for Peace, réseau international de dessinateurs de presse engagés qui combattent, avec humour, pour le respect des cultures et des libertés, Rafael Pineda est en France invité par notre festival littéraire Belles Latinas. Rafael Pineda dit « Rapé » est né en 1972 à Veracruz, Mexique. Diplômé en communication sociale à l’Université autonome métropolitaine unité Xochimilco, Rapé commence sa carrière de dessinateur en 1996, en publiant d’abord dans la revue El Chamuco y Los Hijos del Averno. Depuis 2001, il a collaboré avec de nombreux médias nationaux et internationaux tels que Canal 40Uno más unoMéxico HoyEl UniversalLa Crónica de HoyEl EconomistaReformaEl semanario Proceso sur l’Internet, L’Antitempo (Italie), Espaces Latinos (France). Il a suivi des cours de dessin à l’École des Beaux-Arts de Paris. Depuis toujours, il s’est consacré à la caricature politique.

Il est également directeur du collectif Sacalepunta animaciones, et membre de Cartooning for Peace, dessins pour la Paix, dont le siège est à Paris et de Cartón Club. Actuellement il publie dans Milenio Diario, dans la revue humoristique El Chamuco y los Hijos del Averno, dont il a pris la direction générale, et dans la revue Espaces Latinos. En 1999, il a travaillé sur le projet du film Sans laisser de trace dirigé par María Novaro. En 2016, il a été finaliste du prix Gabriel García Márquez de journalisme, avec son court métrage animé Soy el número 16, dans lequel il retrace, à travers le témoignage du journaliste Luis Cardona, la répression, la censure et la violence que subissent les journalistes au Mexique.

Il coanime également le programme Chamuco TV, dirigé par José Luís Aguilera, créé à travers le canal TV UNAM comme un exercice de journalisme libre et critique, où la caricature est le recours artistique pour comprendre la réalité du pays. L’émission a lieu, tous les mardis à 20 h 30. Le programme reprend l’esprit de l’iconique revue de critique politique et d’humour graphique El Chamuco y Los hijos del Averno, avec différents invités de l’actualité politique, culturelle et sociale, afin de débattre de sujets de l’agenda national. Il est juré au prix national de Journalisme du Mexique en 2014. Il a participé à la série Buscadores en un país de desaparecidos (Chercheurs dans un pays de disparus) qui a remporté le prix Gabo 2017 dans la catégorie Image.

Il a remporté le prix national de Journalisme en 2017, dans la catégorie Caricature et Humour, pour son dessin politique « Alfombra » publié dans Milenio Diario, avec lequel il décrit et synthétise la crise de violence que traversait alors le pays. En 2019, il participe au projet « Témoins : les voix qui firent survivre El Mozote », du média salvadorien El Faro, dans lequel, dans une série de courts métrages animés, ils ont reconstitué une partie des témoignages de certaines victimes survivantes du massacre de El Mozote de 1981. En 2020, ce projet a été nominé dans la catégorie Innovation du prix Gabo. Premier prix national Portraits de la Discrimination Gilberto Rincón Gallardo, Mexique 2011. Finaliste du prix Gabriel García Márquez de journalisme, catégorie Innovation, Colombie 2016. Prix national du Journalisme, catégorie Caricature et Humour, Mexique 2016. Prix Gabriel García Márquez de journalisme, dans la catégorie Image, Colombie 2017. Nominé au prix Gabriel García Márquez du journalisme, catégorie Innovation, Colombie 2020. Concours national du Journalisme 2021, catégorie « Programme d’information et d’humour politique ».

Natalia MARTIN