Cette initiative, après la méga-opération menée à Rio cette semaine, signée par le président brésilien, introduit des peines sévères et de nouveaux outils d’enquête pour lutter contre le Comando Vermelho et le Primeiro Comando da Capital. Elle prévoit la création d’une banque de données nationale et le blocage judiciaire des biens liés au crime.
Le gouvernement du président Lula da Silva a soumis vendredi au Congrès national brésilien le projet de loi dit « anti-factions », une initiative qui durcit les peines et établit de nouvelles mesures légales pour freiner l’expansion du crime organisé. La proposition a été signée par Lula au cours d’une semaine marquée par une méga-opération policière qui a fait 121 morts dans les complexes de Penha et d’Alemão, à Rio de Janeiro. Le projet, qui vise à lutter contre la violence représentée par des organisations telles que le Comando Vermelho(CV) et le Primeiro Comando da Capital (PCC), sera traité en priorité à la Chambre des députés, selon les déclarations du président de la chambre, Hugo Motta.
Au cours d’une réunion à laquelle ont participé les ministres Ricardo Lewandowski (Justice et Sécurité publique), José Múcio (Défense), Jorge Messias (Avocat général de l’Union) et Sidônio Palmeira(Secrétariat à la communication sociale), les détails du texte désormais transmis au pouvoir législatif ont été finalisés. Le ministre Lewandowski avait annoncé la semaine précédente que le texte était le résultat d’une « longue discussion avec tous les services » et qu’il proposait de « lutter contre la criminalité de manière plus structurée ». Le projet établit la notion pénale d’« organisation criminelle qualifiée », avec des peines allant de 8 à 15 ans de prison pour les groupes qui cherchent à contrôler des territoires et des activités économiques par le recours à la violence ou à des menaces.
Parmi les nouveautés législatives, il convient de souligner la création d’une « Banque nationale des organisations criminelles », qui rassemblera des données sur les membres des factions et pourra être consultée par tout organisme de sécurité publique. En outre, la justice est autorisée à ordonner une « intervention judiciaire » dans les entreprises liées à des organisations criminelles, y compris la nomination de gestionnaires externes et le blocage immédiat des opérations financières et sociétaires soupçonnées de financer des délits. Le processus législatif se poursuivra au Congrès, qui devrait l’examiner rapidement, conformément à la demande de Lula visant à éviter que les divergences politiques n’entravent l’avancement des initiatives visant à garantir la sécurité des familles brésiliennes.
D’après presse de Rio de Janeir
Traduit par nos soins


