Rassemblement le samedi 20 septembre à 15 h sur la place du Capitole à Toulouse. Ci-dessous l’appel de sa famille avec le soutien d’Amnesty international.
Photo : DR
Le 26 juin 2025, Camilo Castro a disparu au poste frontière de Paraguachón, qui sépare la Colombie du Venezuela. Depuis cette date, nous sommes sans nouvelle officielle de lui. Toutefois, les recherches que nous avons menées montrent que Camilo est détenu par les autorités vénézuéliennes, sans motif et sans que ses droits consulaires soient respectés. Alors que Camilo Castro n’est toujours pas localisé officiellement, nous demandons aux autorités vénézuéliennes de bien vouloir reconnaître sa situation et procéder à sa libération immédiate, et aux autorités françaises de mobiliser tous les moyens possibles pour obtenir sa libération.
Camilo Castro est né en France le 27 août 1984 d’une mère française et d’un père chilien. Après une scolarité passée à Toulouse où sa mère est installée, il part vivre au Mexique de 2010 à 2016, puis s’installe en Colombie, près de la station balnéaire de Palomino. Il acquiert une parcelle de terre dans le secteur de Marquetalia, proche des territoires où vivent les amérindiens Kogis qui peuplent cette région. Son projet de vie est d’y construire une maison et d’y enseigner le yoga.
En octobre 2024, il se lance dans la construction de sa maison. Le chantier de sa maison s’avérant plus long que prévu, il doit différer sa date de retour en France de deux mois, ce qui le conduit à dépasser l’échéance de son visa de séjour en Colombie. Devant reprendre l’avion pour la France, il décide le 26 juin d’aller au poste frontière de Paraguachón pour régulariser sa situation, emmenant son billet comme preuve de son départ prochain. Le bureau de la migration colombienne lui demande d’entrer au Venezuela. Il envoie plusieurs messages à ses proches et se dirige vers le poste frontière vénézuélien. Depuis il n’a plus donné aucune nouvelle à personne.
Sa disparition génère une forte mobilisation de ses amis sur place qui entreprennent des recherches côté colombien. En France, sa mère met en œuvre toutes les démarches pour le rechercher. L’ambassade de France à Caracas interroge les autorités vénézuéliennes, Interpol publie une note sur cette disparition, une demande en Habeas Corpus est transmise au Venezuela, le bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU est interpellé. Aucune de ses démarches ne reçoit de réponse permettant de localiser Camilo.
Après la libération de détenus par Caracas dans un échange de prisonniers avec les États-Unis le 19 juillet dernier, les recherches menées par la famille et les proches confirment que Camilo est détenu par les autorités vénézuéliennes, sans connaître les charges retenues contre lui et sans que ses droits consulaires soient respectés. Des dizaines d’étrangers de plus de trente nationalités différentes ont ainsi disparu au Venezuela depuis 2024 et sont emprisonnés dans les mêmes conditions que Camilo.
La demande de la famille et de ceux qui la soutiennent est : que les autorités vénézuéliennes reconnaissent sa situation et procèdent à sa libération immédiate ; Que les autorités françaises s’emparent activement du cas de Camilo et mobilisent tous les moyens possibles pour obtenir du Venezuela une réponse aux questions posées et le respect des droits de Camilo Castro ; Qu’une mobilisation se mette en place à l’échelon européen pour obtenir la libération rapide de Camilo et de tous les citoyens enfermés sans motif légitime.
Hélène Boursier, mère de Camilo Castro
Yves Gilbert, son beau-père
Jeanne Gilbert, sa sœur
Suivez-nous sur les réseaux sociaux : https://linktr.ee/CamiloLibre Contact : librecamilo25@gmail.com Amnesty International Groupe Toulouse : toulouse@amnesty.fr


