Javier Milei, le président argentin, subit un revers dans l’importante province de Buenos Aires qui compte un tiers de l’électorat du pays

Ce scrutin avait valeur de premier test en vue des législatives de mi-mandat organisées en octobre prochain. La province étant un fief péroniste, une victoire de LLA au scrutin n’était guère envisagée, mais l’écart a priori important, de l’ordre de 13 points de pourcentage, voire plus, a fait mentir la plupart des sondages, qui prévoyaient une course serrée. Depuis le début de sa présidence en décembre 2023, Javier Milei s’est engagé sur un programme de relance d’une économie engluée dans une inflation et un endettement chronique, en sabrant dans les dépenses publiques.

Le parti de Javier Milei devrait, malgré tout, doubler son contingent de douze sièges (sur 92) au sein de l’assemblée de la province de Buenos Aires. Il avait fait alliance avec le parti PRO de l’ex-président libéral Mauricio Macri (2015-2019) dans cette élection provinciale. Javier Milei a reconnu sans détour qu’il s’agissait d’une « claire défaite » sur le plan politique, depuis son siège de campagne à La Plata. Mais « le cap pour lequel nous avons été élus en 2023 ne va pas changer (…) : nous allons l’approfondir et accélérer ».

C’est maintenant au tour de son parti, La Libertad Avanza (LLA), de subir les conséquences de sa politique ultralibérale comme des scandales qui émaillent sa présidence – sa sœur et secrétaire, Karina Milei, est soupçonnée d’avoir détourné des fonds destinés aux personnes handicapées. Le président argentin a ainsi subi, dimanche 7 septembre, un échec lors d’une élection dans l’importante province de Buenos Aires, à valeur de test en vue des législatives de mi-mandat, en octobre.

Son clan a ainsi multiplié les coupes drastiques dans le secteur de l’énergie, la production et l’achat de médicaments, le déploiement de transports en commun, les programmes sociaux tels que ceux de prévention contre les violences sexistes et sexuelles, les budgets alloués aux universités ou encore dans la masse salariale – près de 44 000 postes concernés – des services publics. Le dirigeant s’est aussi illustré en bloquant la hausse des pensions de retraite, et ce, alors que plus de 70 % des seniors argentins reçoivent une allocation inférieure au seuil de pauvreté.