Mario Vargas Llosa né le 2 8 mars 1936 à Arequipa au Pérou et mort le 13 avril dernier à Lima, il est auteur de romans et essaies politiques il est notamment lauréat du prix Nobel de littérature en 2010. Comme beaucoup d’auteurs hispano-américains s’engage activement en politique. Candidat à l’élections présidentielle péruvienne avec le soutien de la coalition libérale de centre droit, il est battu au second tour par le populiste de droite Alberto Fujimori. En 2021, il est élu à l’Académie française devenant le premier membre de cette institution à n’avoir jamais écrit un ouvrage en français, bien qu’il parle cette langue couramment et qu’il ait été le premier écrivain étranger à être publié à la Pléiade.
La foule est incontestablement l’une des chansons les plus connues d’Édith Piaf. On ignore souvent cependant qu’elle est en réalité la version française d’une valse péruvienne composée à Lima dans les années trente. Mario Vargas Llosa, qui a toujours aimé les musiques traditionnelles de son pays, entreprend de nous raconter ici l’histoire de ce genre de valse si particulier, ainsi que d’autres formes musicales du Pérou métis. Et pour ce faire, il imagine, en romancier, un personnage assez fou mais très attachant : le musicologue Toño Azpilcueta.
Celui-ci, qui croit tout savoir sur la musique péruvienne, écoute lors d’une soirée où il est invité un jeune guitariste qui bouleverse son existence : Lalo Molfino. Jamais personne n’avait joué les mélodies andines comme lui ; jamais personne n’avait exprimé avec autant de précision les nuances de l’âme profonde du Pérou. Or, ce prodige meurt trop tôt et Toño, désespéré, se lance dans une enquête passionnante, qui le mène jusqu’aux confins des Andes, à la recherche des origines de Lalo Molfino et du mystère qui l’entoure.
Alternant le récit des aventures du musicologue et de courts extraits du livre qu’il est en train d’écrire, Mario Vargas Llosa nous offre un dernier roman émouvant, très documenté et fort animé. Au fil des chapitres, la narration nous emporte dans une spirale, comme la valse péruvienne, et nous fait partager le rêve de voir tout un pays enfin réconcilié grâce au pouvoir de la musique populaire.
Sortie en librairie ce 19 juin, les premiers articles sont unanimes : « Vargas Llosa, nous offre là une superbe déclaration d’amour à son pays d’origine et à sa musique une édifiante et baroque galerie de personnages, réels ou fictifs, que l’on suit tout au long du siècle. » Le Figaro Littéraire « Une verve picaresque et vernaculaire qui marque tant de ses romans, tant il savait conférer à des thèmes domestiques une sorte d’universalité chatoyante. » Le Point « Mario Vargas Llosa imagine un érudit qui s’obstine à vouloir sauver le Pérou du déchirement par la musique. Un ultime et puissant roman. » La Croix.
D’après éd. Gallimard
« Je vous dédie mon silence » Le dedico mi silencio, trad. de l’espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, dans la collection « Du mone entier »