Le président bolivien Luis Arce condamne les attaques d’Israël sur l’Iran 

Dans la nuit du 13 au 14 juin, Israël a mené une série de bombardements contre plus d’une centaine de cibles sur le sol iranien. Ces frappes ont visé des infrastructures militaires, des bases stratégiques et des zones résidentielles à Téhéran. Le bilan est dramatique : parmi les victimes figurent le chef d’état-major des forces armées, le général Mohammad Hosein Baqerí, le commandant de la Garde Révolutionnaire Hossein Salamí, ainsi que le général Gholam Ali Rashid, en charge de la base aérienne Khatam ol-Anbiya. Six scientifiques liés au programme nucléaire iranien ont également perdu la vie.La communauté internationale est très divisée. Tandis que l’homme d’Etat iranien, Ali Khamenei, a promis de riposter, Israël justifie l’opération comme une action préventive dans un contexte de tensions régionales en lien notamment avec le génocide que cette dernière pérpetre dans la bande de Gaza. L’Iran, de son côté, parle d’une agression injustifiée, visant à affaiblir sa souveraineté et à déclencher une escalade généralisée.

Le président bolivien Luis Arce a réagi via les réseaux sociaux, condamnant l’attaque israélienne et exprimant une solidarité « profonde » avec le « frère peuple iranien« . Dans un message publié sur X, Arce dénonce l’agression israélienne comme un facteur de déstabilisation mondiale : “Nous exprimons notre profonde solidarité avec le peuple et le gouvernement d’Iran, et appelons au rétablissement de la paix dans la région.”Arce a également mis en garde contre le risque d’une agitation généralisée puisque cela pourrait déboucher sur un conflit mondial. “C’est le moment de réfléchir à ce qui se passe dans le monde entier” il déclare, soulignant la gravité du contexte international et appelant à une désescalade urgente. La déclaration s’inscrit dans une continuité diplomatique : la Bolivie avait déjà rompu ses relations diplomatiques avec Israël en novembre 2023, une décision que Tel-Aviv avait qualifiée de « capitulation face au terrorisme« .

L’ancien président bolivien Evo Morales s’est également positionné,puisqu’il a qualifié les bombardements d « attaque génocidaire”. Fidèle à sa ligne de critique des puissances occidentales, Morales a dénoncé l’impunité dont jouit Israël selon lui, et réaffirmé son soutien aux pays du “front anti-impérialiste”.Ce positionnement n’est pas surprenant. Durant ses années au pouvoir, Morales avait tissé des liens étroits avec des nations comme l’Iran, Cuba, la Chine, la Russie, le Nicaragua et le Venezuela. L’actuel gouvernement d’Arce, issu du même courant politique, poursuit cette orientation géopolitique, en opposant un front diplomatique aux pays occidentaux tout en renforçant ses relations avec les puissances non alignées.

Cette réaction s’inscrit par ailleurs dans un mouvement plus ou moins général en Amérique latine, où Cuba et Venezuela ont également condamné Israël. Néanmoins,d’autres pays tel que l’Argentine, réitèrent leur soutien inconditionnel à Israël et Benjamin Netanyahou.