Dans notre newsletter du 4 mai dernier nous consacrions la une à présenter le festival littéraire Étonnants Voyageurs qui se tient, cette semaine, à Saint Malo dont le pays invité est le Brésil. Nous soulignons ici la participation, entre autres écrivains brésiliens, de l’écrivaine brésilienne Djamila Ribeiro dont le journal Libération de ce week-end le consacre deux pages avec une intéressante interview.
Née le 1er août 1980 à São Paulo et élevée à Santos, Djamila Ribeiro est une éminente philosophe, écrivain et professeur brésilienne. Adepte du candomblé et initiée à l’orixá Oxóssi, elle est titulaire d’une maîtrise en philosophie politique de l’Université fédérale de São Paulo (Unifesp). Mme Ribeiro s’est imposée comme l’une des principales voix du féminisme noir, tant au Brésil qu’à l’étranger, et elle est très présente dans les médias. Madame Ribeiro est une figure éminente du monde de l’édition, dont l’influence et les contributions ont été largement reconnues. Auteure d’ouvrages vendus à plus d’un million d’exemplaires, elle coordonne également la collection « Féminismes pluriels », une initiative qui a permis de publier quatorze livres d’auteurs noirs, principalement des femmes, en mettant l’accent sur l’accessibilité et la démocratisation du savoir. Ce projet a joué un rôle clé dans la promotion de la diversité littéraire et de l’inclusion au Brésil, ce qui a valu à Djamila d’être reconnue pour ses efforts de démocratisation du livre et de la lecture.
En outre, ses ouvrages ont bénéficié d’une attention internationale et ont été traduits en plusieurs langues, notamment en anglais (Yale University Press), en français (éditions Anacaona), en espagnol (Txalaparta, Mandacaru et Tumbalacasa) et en italien (Capovolte), et ont également été présentés lors de festivals littéraires dans le monde entier. Depuis 2019, elle tient une chronique hebdomadaire à Folha de Sao Paulo, un prestigieux journal brésilien, tout en écrivant auparavant pour Carta Capital. Toujours en 2019, Mme Ribeiro a été considérée par la BBC « comme l’une des 100 femmes les plus influentes du monde ». Poursuivant sa réflexion politique, elle a intenté une action en justice contre Twitter en 2020, accusant la plateforme de tirer profit des commentaires racistes et des discours de haine.
En 2022, elle fonde Espaço Feminismos Plurais, un institut à but non lucratif à São Paulo qui offre une série de services gratuits aux femmes en situation de vulnérabilité sociale. En tant qu’universitaire, elle a travaillé dans des universités prestigieuses, comme la Pontifícia Universidade Católica de São Paulo et, en 2024, elle a été invitée à enseigner pendant un semestre à la NYU (New York University) dans le cadre de la chaire Andrés Bello.
D’après Wikipedia – Libération
Lettres à ma grand-mère. Le roman autobiographique de Djamila Ribeiro célèbre féministe, qui revient sur son parcours et son ascension. 17 euros – Ed. Anacaona, Paris. Lire aussi sur Étonnants Voyageurs à Saint-Malo : https://www.espaces-latinos.org/archives/127038