L’auteur nous invite à traverser Caracas de long en large et à naviguer en eaux troubles… à des lieues des images d’Épinal… Il met en scène un flic désabusé, écartelé par ses contradictions et poussé dans le dos par un régime autoritaire qui refuse les réfractaires… Un thriller palpitant.
Photo : Ed. Intervalles
Vicente Ulive-Schnell est un romancier franco-vénézuélien, déjà auteur de plusieurs livres publiés au Venezuela, en Espagne et en France. Son œuvre a fait l’objet de critiques élogieuses dans plusieurs langues. Il est licencié en psychologie, et détient une Maîtrise en sociologie, une Maîtrise en philosophie et un Doctorat en philosophie du langage. Il a aussi écrit, produit et réalisé des courts-métrages primés en Europe. Il vit à Paris.
À Caracas, un cadavre est découvert dans la rivière Guaira. L’inspecteur Enrique Dávila est chargé de l’affaire mais le temps presse, car l’armée menace de transférer le dossier aux services secrets. Tandis que la voisine du policier s’inquiète de la disparition de son fils, Enrique reçoit un appel : on lui rendra le jeune otage contre une clé USB contenant des photographies de femmes. C’est alors que le coéquipier d’Enrique disparaît subitement dans un accident de voiture. Pour le policier, pas de doute, il s’agit d’un acte criminel. Avant qu’il n’ait eu le temps de le démontrer, on lui adjoint une nouvelle coéquipière et on lui confie une nouvelle affaire : le meurtre d’une jeune femme dont le visage lui est étrangement familier. L’inspecteur fait rapidement le lien entre la victime et l’un des visages de femmes aperçu dans la clé USB.
Pourtant, plus Enrique progresse dans son enquête, moins sa hiérarchie semble déterminée à le soutenir, tandis que tous les fils convergent vers une usine automobile, filiale du groupe pétrolier national vénézuélien. Les Poissons de Caracas est un roman noir haletant qui met en scène un policier désabusé féru de mythologie grecque dans une ville où règnent criminalité et corruption, sous l’égide d’un régime autoritaire qui semble dévorer ses propres enfants comme la rivière Guaira les corps et les secrets.
D’après l’éditeur
Les poissons de Caracas par Vicente Ulive-Schnell aux éditions Intervalles, 204 p., 18,50 euros