Une conférence solidaire est organisée le mercredi 26 novembre à 19 h à Toulouse au Centre de recherche pour l’alternative sociale à Toulouse. Ce jour marquera quatre mois d’enfermement arbitraire pour Camilo Castro dans une prison au Venezuela.
Mercredi 26 novembre marquera quatre mois d’enfermement arbitraire pour Camilo Castro, détenu au Venezuela dans la prison de Rodeo 1 à Caracas. Sa famille et ses proches dénoncent les conditions inhumaines de sa détention et réclament sa libération immédiate. Après la visite consulaire du 26 septembre, entièrement filmée par les autorités pénitentiaires, ils ont été contactés par un ancien détenu ayant partagé la cellule de Camilo pendant 25 jours. Ce témoignage a permis d’obtenir des informations cruciales sur l’état de santé du prisonnier et sur les conditions de vie au sein de la prison, hors du contrôle des geôliers.
Le 22 octobre, la famille a reçu un appel direct de Camilo, sous la surveillance des gardiens. La conversation, qui a duré dix minutes, a suscité une vive inquiétude quant à sa santé et à ses conditions de détention. Selon Camilo, il aurait souffert d’un pneumothorax dans les premiers jours de sa disparition, provoqué par un enfermement prolongé dans des conditions inhumaines. Il affirme avoir survécu par miracle, sans jamais recevoir de soins, et craint aujourd’hui une rechute en raison des mauvais traitements qu’il continue de subir.
À la suite de la visite consulaire, la prison aurait confisqué tous les effets personnels remis à Camilo — vêtements chauds, produits d’hygiène, livres — ainsi que la lettre de sa famille, sous prétexte de traduction. Lorsqu’on refusait de la lui rendre, il aurait entamé une grève de la faim, obtenant finalement la restitution de la lettre. Malgré l’épreuve, Camilo résiste grâce à la méditation et au yoga. Il adresse un message de paix, d’amour et de tolérance à sa famille, à ses amis et à toutes les personnes mobilisées pour lui.
Les conditions de détention à Rodeo 1 sont décrites par d’anciens prisonniers comme un véritable enfer carcéral : cellules insalubres, absence quasi totale de lumière du jour, isolement prolongé et hygiène déplorable favorisant les maladies. Les détenus ne bénéficient que de 20 minutes de promenade par jour, du lundi au vendredi, à quarante dans une cour de cinq mètres sur huit. Le reste du temps, ils sont enfermés, privés de toute activité, de lecture ou d’écriture. Les autorités diffusent régulièrement de la musique, des programmes locaux ou de la propagande pro-Maduro à très fort volume pendant plusieurs heures, ajoutant à la souffrance psychologique.
Le régime imposé à Camilo et à ses codétenus s’apparente à une forme de « torture blanche », entraînant une dégradation progressive de leur état physique et mental.
Depuis le 26 juin, les conditions se seraient encore détériorées, probablement en lien avec la montée des tensions géopolitiques liées à l’action des États-Unis dans les Caraïbes. Selon l’ONG vénézuélienne Foro Penal, le nombre d’étrangers détenus arbitrairement ne cesse d’augmenter, atteignant aujourd’hui 97 personnes. Le Venezuela est désormais l’État qui emprisonne le plus d’étrangers sans motif au monde. Face à cette situation insoutenable, la famille de Camilo Castro et le comité de soutien “Camilo Libre” exigent la fin immédiate des traitements inhumains et des actes de torture psychologique, l’établissement d’un contact régulier avec ses proches, le maintien des visites consulaires, et surtout, sa libération sans délai.
Ils appellent à une mobilisation citoyenne large pour dénoncer cette situation méconnue et exiger des autorités françaises et européennes qu’elles prennent des mesures concrètes en faveur de la libération de Camilo Castro et de tous les étrangers injustement détenus au Venezuela.
Comité Soutien Camilo Castro


