À moins de cent jours de la COP30, la ville amazonienne de Belém, désignée pour accueillir l’événement mondial sur le climat, peine à proposer une offre d’hébergement suffisante et accessible. Du 10 au 21 novembre 2025, Belém, capitale de l’État du Pará, doit accueillir près de 50 000 participants à l’occasion de la 30e Conférence des parties sur le climat (COP30).
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Des prix prohibitifs et une offre insuffisante
À trois mois de l’échéance, la question de l’hébergement reste un point noir majeur. La flambée des prix des chambres d’hôtel, combinée à une capacité hôtelière limitée, suscite l’indignation de plusieurs délégations, notamment celles issues des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent pour réclamer le transfert de la COP vers une autre ville brésilienne, comme Rio de Janeiro, mieux équipée en infrastructures. Certains pays menacent même de boycotter l’événement si aucune solution concrète n’est apportée rapidement.
Une réponse attendue avant fin août
Conscientes du problème, les autorités du Pará ont déjà négocié avec le secteur hôtelier. Un accord a permis de plafonner les tarifs hôteliers à 300 dollars par nuit, avec un quota de chambres à prix réduit réservé aux délégations des pays émergents. Mais l’offre privée continue d’échapper à toute régulation, certains habitants proposant des logements à plus de 4 000 réais la nuit, soit bien au-delà de la prise en charge quotidienne de 149 dollars allouée par l’ONU aux participants.
Depuis la réunion préparatoire de Bonn en juin, l’inquiétude ne cesse de croître. Un groupe de 25 pays a récemment adressé une lettre officielle au Brésil pour exiger des mesures d’urgence. Une pression accrue sur les épaules du président de la COP, André Corrêa do Lago, sommé d’apporter des réponses concrètes d’ici quelques jours pour éviter une crise diplomatique majeure et peut-être un déménagement de dernière minute.
Cette semaine, les autorités locales devraient présenter un nouveau plan de logement crédible. Parmi les solutions, l’affrètement de deux gros bateaux de croisière avec une capacité de 5 000 lits, la mise en place de bâtiments modulaires de haute gamme qui serviront pour l’administration par la suite sans oublier la mise en service de nouveaux hôtels actuellement en voie d’achèvement. Bien entendu, tous les logements de vacances seront aussi mis en location. Pour sa part le président de l’Autriche, Alexander Van Der Bellen, ne se rendra pas à la COP30, les coûts élevés de la logistique ne rentrant pas dans le budget serré de la présidence. Le chef d’État autrichien sera représenté par son ministre de l’Environnement.
Suites agences