Le chef d’État bolivien, Luis Arce, a appelé à La Paz, ce jeudi 29 février, à un effort international commun pour faire face à l’expansion du trafic de drogues dans la région. Selon les données de l’ONU, la Bolivie est le troisième pays producteur mondial de coca et de cocaïne.
Photo : ONU Press
Le président bolivien, Luis Arce, a exprimé ce jeudi dernier son inquiétude quant à l’accroissement du trafic et de la consommation de drogues synthétiques et a insisté sur la question d’une lutte conjointe contre le narcotrafic. « Aujourd’hui, on est même passé d’une production biologique de drogues à une production purement chimique, ce qui doit attirer notre attention, puisque ce type d’activités n’aboutira à rien de bon« , a déclaré le président lors de l’inauguration de la 24e réunion annuelle de coopération entre l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Union européenne (UE), qui se tient dans un hôtel de la ville de La Paz. Arce a soutenu que, pour mener à bien une lutte conjointe, l’échange d’information et le partage de technologie étaient essentiels.
“Nous espérons que dans les prochains mois nous aurons déjà le feu vert de la majorité des États, il y a un bon nombre de pays qui sont intéressés” a confié le ministre du Gouvernement, Eduardo del Castillo. Le gouvernement de Arce reste dans les pas de la politique de son mentor, l’ancien président Evo Morales (2006-2019), qui a instauré le contrôle des plantations de coca réservé à des usages traditionnels et qui a fait campagne dans le but de ne plus classer la feuille de coca comme stupéfiant.
Morales s’était engagé sur la voie de la dépénalisation de la coca face à l’Organisation des Nations-Unies (ONU), mais sa proposition avait été rejetée en 2011. La Bolivie a décidé de renoncer à la convention de 1961 à propos des stupéfiants pour finalement y adhérer sous réserve que la mastication de la feuille de coca soit respectée dans le pays. La Bolivie est le troisième pays producteur de coca et de cocaïne. Selon l’Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC en anglais), en 2022, la superficie consacrée à la culture de la coca en Bolivie a diminué de 2 % par rapport à 2021 et s’élevait à 29 900 hectares. Le gouvernement bolivien a indiqué que quelque 150 fonctionnaires d’organismes nationaux et 42 agences antidrogue des pays membres ont participé à la réunion.
D’après Voz de América
Traduit par Carla Estoppey