La Bolivie met fin à vingt ans de socialisme, Rodrigo Paz est élu président

Avec une vie marquée par la politique avant même sa naissance, le sénateur et candidat Rodrigo Paz cherche à suivre les traces de son père, l’ancien président de la Bolivie Jaime Paz Zamora (1989-1993), et à écrire sa propre histoire à la tête du palais présidentiel bolivien, le Palais Quemado. Paz Pereira est né en 1967 à des milliers de kilomètres des Andes, en Espagne, alors que sa famille était en exil durant une période de dictatures militaires dans son pays. Après ses premières années passées à l’étranger, il a fait sa scolarité à La Paz, capitale de la Bolivie.

Il a étudié l’économie et les relations internationales, ainsi qu’un master en gestion politique à l’American University de Washington. En 2002, il est entré au Congrès comme député pour le département de Tarija, mais entre 2010 et 2020, il est retourné dans la ville du même nom, où il a d’abord été conseiller municipal, puis maire. Au cours des cinq dernières années, il a exercé la fonction de sénateur. L’économiste Rodrigo Paz, représentant maintenant le centre droit, a remporté les élections présidentielles au second tour, obtenant 54,6 % des voix contre 45,4 % pour Jorge « Tuto » Quiroga, son opposant de droite. Le futur président sera institué le 8 novembre prochain pour une durée de cinq ans. 

En effet, les treize années sous Evo Morales (2006-2019), fondamentalement de gauche, à poussé la Bolivie dans une crise économique. Les électeurs voulant rompre avec la gauche ont donc élu Rodrigo Paz qui veut « ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle » ainsi que « peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale ». Pour y parvenir, le futur président prône une forte réduction des dépenses publiques, notamment des subventions aux carburants, et une plus grande ouverture au secteur privé et met un point d’honneur sur la décentralisation et la rigueur budgétaire avant un nouvel endettement.