La politique d’immigration du Nicaragua exacerbe la crise de l’immigration haïtienne aux États-Unis et au Mexique

Le gouvernement de Daniel Ortega a trouvé dans l’exode massif un moyen de liquidité en ouvrant les frontières à des dizaines de milliers d’Haïtiens qui utilisent le Nicaragua comme un chemin pour rejoindre les États-Unis.

Photo : César Arroyo

Selon Manuel Orozco, l’expert en migration du Dialogue interaméricain, les vols d’août à octobre 2023 font état de plus de 260 avions affrétés arrivés dans la région de Managua, soit environ 30 000 Haïtiens. « Cela représente près de 60 % de toutes les arrivées haïtiennes à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. » Une des raisons de ce rebond de la migration haïtienne est due à La Société nicaraguayenne de gestion de l’aéroport international. Des sources du journal El País soulignent que le gouvernement Ortega a mis en place des frais illégaux pour l’entrée des migrants haïtiens. Le taux varie entre 150 et 200 dollars pour l’entrée des migrants.

Au mois d’octobre, 312.400 départs du pays ont été enregistrés, correspondant à 1,37 million de dollars collectés pour la taxe de départ. Le blocus économique imposé par les États-Unis au pays sandiniste a été à l’origine de cette « revanche politique et migratoire » envers le gouvernement de Joe Biden, qui met une fois de plus en échec le gouvernement de Daniel Ortega.