Le livre « Je suis toujours là » du brésilien Marcelo Rubens Paiva sort en librairie ce 15 octobre 

Rio de Janeiro, 1971. Depuis le coup d’État militaire de 1964, l’ancien député et opposant au régime Rubens Paiva s’est retiré de la vie politique et partage désormais son temps entre sa famille et sa carrière d’ingénieur. Un matin, il est arrêté avant de disparaître sans laisser de traces. Pendant près de trente ans, la dictature s’emploie à maquiller l’assassinat du père de famille.Face à cette injustice, Eunice Paiva refuse le silence. Présumée veuve et mère de cinq enfants, elle se réinvente, devient avocate, et consacre sa vie à défendre les droits des victimes de la répression militaire, tout en menant un combat acharné pour faire éclater la vérité et préserver la mémoire de son mari. Dans ce récit intime et bouleversant, Marcelo Rubens Paiva brosse le portrait d’une femme inébranlable, cœur battant d’une famille en lutte. Un témoignage essentiel sur la résilience, la justice et la mémoire.

Marcelo Rubens Paiva, né le 1er mai 1959 à Sao Paulo est un romancier, journaliste et un interprète brésilien. Il a grandi à Rio de Janeiro à partir de 1966, sa famille s’y étant installée à la suite de l’exil volontaire de son père, le député socialiste Rubens Paiva opposant au coup d’État des militaires brésiliens en 1964. En 1971, son père est arrêté, torturé et disparaît — son corps ne sera jamais retrouvé —, ce qui constitue pour le jeune Marcelo un premier traumatisme. À l’âge de vingt ans, il endure un second choc : après avoir heurté le fond d’un lac, sa 5e vertèbre cervicale est accidentée et il reste tétraplégique pendant plusieurs années.

De cette expérience, il tire le récit Heureuse année passée, dans lequel il raconte ce qu’il a souffert et sa nouvelle douloureuse relation avec le monde. En 1986, il publie Blecaute, son deuxième roman. À partir de 1989, il se lance dans l’écriture pour le théâtre. En 1990, il publie Ua:brari et, en 1992, As Fêmeas, un essai sur l’esprit féminin. À partir de 2009, il commence à mettre en scène ses pièces, comme en 2010 O Predador Entra na Sala, avec Raul Barreto, Anna Cecília Junqueira et Celso Melez. Il travaille pour le journal Veja, pour le magazine Vogue et pour le quotidien Folha de Sao Paulo.