Cécile Duflot sur Radio Monte Carlo analyse les résultats de la COP30, tenue à Belém, au Brésil. Une grande réunion sur le climat, s’est terminé ce week-end au Brésil, quinze jours de négociations, qui n’ont pas apporté grand-chose. Ce qui devait être la COP des engagements a été un échec, selon Cécile Duflot : “on est quand même très très loin des engagements, que ce soit en termes de solidarité financière et en termes de réduction d’émissions d’un certain nombre de pays.”
Il devait être question de la sortie des énergies fossiles, “Mais ça a plutôt été le bal des hypocrites”, poursuit l’écologiste dans sa chronique pour RMC. Pourquoi ? À la COP30, il y avait 1 700 lobbyistes des énergies fossiles. “C’est un peu comme si, à un congrès sur le cancer, vous aviez tous les fabricants de cigarettes. Donc, on était dans cette situation-là, qui était une situation très désagréable.” Pour Cécile Duflot, ces lobbyistes ont d’ailleurs gagné : il n’y a pas eu d’approfondissement de la sortie des énergies fossiles dans le texte qui a été adopté.
Toutefois, pendant la COP30 de Belem, a été décidé et a été adopté le “Belem Action Mechanism”. Il s’agit d’un mécanisme visant à accompagner les salariés travaillant dans les secteurs des énergies fossiles, afin de garantir une transition énergétique équitable et juste. “C’est la première fois qu’on lit les enjeux sociaux et environnementaux et les enjeux des salariés de ces secteurs à une COP”, précise la chroniqueuse sur RMC.
Quelques avancées
Malgré l’attention médiatique limitée cette année, certaines inquiétudes persistent autour du climat, comme une forme de lassitude générale sur ces questions : “On sentait un certain décrochage, notamment chez les militants présents. La COP n’a pas été autant médiatisée qu’on aurait pu l’attendre, surtout pour l’anniversaire de l’accord de Paris, qui aurait dû marquer un grand moment”, explique Cécile Duflot.
Pour autant, des avancées notables ont été enregistrées, comme l’adoption d’un premier dispositif de lutte contre la désinformation climatique. Il ne s’agit pas seulement d’une fatigue face aux débats sur le climat, mais plutôt d’une stratégie de “climat bashing”, où certains acteurs, y compris parmi les dirigeants, cherchent à minimiser l’importance de ces enjeux, malgré les preuves tangibles des conséquences déjà visibles.
D’après RMC


