L’équipe d’organisation du festival présente avec enthousiasme la sélection fiction ! Dix films minutieusement sélectionnés par l’équipe programmation du festival pour remporter « El Abrazo » du meilleur film 2025. Cette année encore, la compétition promet des regards uniques, intimes et engagés sur l’Amérique latine d’aujourd’hui. Du 20 au 26 septembre 2025.
« Aún es de noche en Caracas » – Mexique – Venezuela, 97 min. / Marité Ugás, Mariana Rondón
À Caracas, en pleine répression des manifestations anti-gouvernementales, Adelaida enterre sa mère et se retrouve seule. Son appartement est occupé par des femmes du régime. Sans refuge, elle se cache chez la voisine, dont elle découvre le corps. Piégée, elle s’enfonce dans la peur et le désespoir, jusqu’à comprendre que, pour survivre, elle devra renoncer à son identité et devenir une autre. Mriana Rondón (Venezuela) et Marité Ugás (Pérou) sont réalisatrices, productrices et scénaristes. Leur travail collaboratif traverse les genres et les disciplines et reçoit des récompenses prestigieuses, telles que la Concha de Oro à San Sebastián, le Bronze Alexander à Thessalonique, l’Astor à Mar del Plata, et plusieurs prix FIPRESCI. Aún es de noche… vient d’être présenté à Venise et Toronto.
« Bajo el mismo sol » / Rep. Dominicaine – Espagne, 105 min. / Ulises Porra
En 1819, Lazaro, héritier d’un audacieux commerçant espagnol, tente de réaliser le rêve de son père : fonder une usine de soie au cœur de la jungle dominicaine. Il s’entoure alors de Mei, une spécialiste de la soie chinoise, et de Baptiste, un déserteur haïtien. Mais ce qui promettait d’être une alliance glorieuse est mis à mal par l’ambition et la trahison de chacun. Dès lors, la soie se mue en symbole de désir, de pouvoir et de perte. Ulises Porra après avoir co-écrit Acusada (Venise 2018), il coréalise avec Silvina Schnicer ses deux premiers longs métrages Tigre (2017), présenté à Toronto et San Sebastián, et Carajita (2021) primé à San Sebastián, Miami ou Guadalajara avant de signer Bajo el mismo sol sélectionné à Toronto et San Sebastián.
« Belén » / Argentine, 105 min. / Dolores Fonzi
Tucumán, Argentine, 2014. Une jeune femme est hospitalisée pour de sévères douleurs abdominales. Elle ne sait alors pas qu’elle est enceinte. Elle se réveille menottée et entourée de policiers. Elle est accusée d’avoir voulu se faire avorter. Après deux années en prison préventive, elle est condamnée à huit ans de réclusion pour homicide aggravé. Une avocate de Tucumán luttera pour sa remise en liberté, soutenue par des milliers de femmes et associations. Cette union des forces fera basculer cette histoire, inspirée du roman Somos Belén de Ana Elena Correa. Dolores Fonzi, actrice, scénariste et réalisatrice argentine, elle a travaillé avec des cinéastes tels que Damián Szifron, Fabián Bielinsky, Lucrecia Martel, Santiago Mitre et Valerio Mastandrea. En 2023, elle réalise son premier film en tant que scénariste et réalisatrice, Blondi (Ouverture Biarritz 2023) où elle interprète également le rôle principal. Belén vient tout juste de commencer sa carrière à San Sebastián.
« Esta isla » / Porto Rico, 114 min. / Lorraine Jones Molina, Cristian Carretero
Bebo, adolescent d’une ville côtière de Porto Rico, habite avec son frère dans une cité HLM. Ils vivent de la pêche, mais la misère les pousse vers des trafics illégaux. Quand un coup dérape et que le sang coule, Bebo s’enfuit avec Lola, une jeune fille riche en quête d’évasion. Alors qu’ils traversent des montagnes, ils croisent les vestiges d’un monde qui disparaît, contrastant avec la violence qui les poursuit. Traqué par des tueurs, Bebo devra choisir entre rédemption ou fuite vers la mer. Lorraine Jones & Cristian Carretero, réalisateurs portoricains, tous deux lauréats aux Emmey, leurs films sont primés à l’international. Ils ont co-fondé Experimento Lúdico. Esta isla a débuté sa carrière au festival new-yorkais de Tribeca.
« La hija cóndor » / Bolivie – Pérou – Uruguay, 109 min. / Álvaro Olmos Torrico
Clara, une adolescente, vit dans une communauté indigène des Andes. Sa mère adoptive, une sage-femme, lui a appris les chants ancestraux qui guident les femmes dans leur accouchement. Ces mélodies, transmises de génération en génération, aident les femmes à donner la vie en se sentant accompagnées et protégées. Pourtant, bien qu’elle perpétue cette tradition, Clara rêve de quitter ses montagnes et de devenir une star de la musique folklorique dans la grande ville. Álvaro Olmos Torrico a débuté en 2019 avec Wiñay. Il a produit les longs métrages El visitante de Martín Boulocq (Tribeca et Mar del Plata 2022) et Los de abajo (Mar del Plata et Biarritz 2023). Il a fondé BoliviaCine.com, la première SVOD de cinéma bolivien. La hija cóndor, son second long-métrage, a entamé sa carrière à Toronto.
« A Melhor Mãe do Mundo » / Brésil, 106 min. / Anna Muylaert
Pour échapper à son mari violent, Gal, éboueuse, s’enfuit à travers São Paulo avec ses enfants, transformant leur fuite en une supposée aventure. Accueillie chez sa cousine, son beau-frère révèle vite sa cachette. Lors d’un barbecue familial, son mari réapparaît avec des roses et des promesses, mais après une brève réconciliation, sa violence ressurgit. Gal comprend alors que non seulement sa vie, mais aussi l’avenir de ses enfants est en jeu. Anna Muylaert est réalisatrice et scénariste brésilienne est membre de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Elle a réalisé huit films, dont Une seconde mère (Berlinale 2015, Prix du public Panorama) et A Melhor Mãe do Mundo, son troisième long métrage, primé cette année à la Berlinale.
« Tiguere » / Rép. Dominicaine, 84 min. / José María Cabral
Dans la culture dominicaine et caribéenne, l’archétype du “Tiguere” incarne l’idéal masculin. Pour forger cette identité, des adolescents sont envoyés par leurs parents dans un camp dirigé par Alberto. Quand il décide que le tour de son fils Pablo est venu, il ignore que celui-ci est déjà un Tiguere à part entière. Entre autorité paternelle et désir d’émancipation, Pablo part à la rencontre de lui-même. Réalisateur et scénariste dominicain engagé, son œuvre aborde des sujets de société mettant en lumière les complexités de la culture et de l’identité dominicaines. Son long métrage Carpinteros (2017) a été sélectionné à Sundance. Il a également réalisé Hotel Coppelia, Parsley (primé au Miami Film Festival) et La 42 (SXSW 2025).
« Un cabo suelto » / Uruguay – Argentine – Espagne, 95 min. / Daniel Hendler
Santiago, un sous-officier, arrive à Fray Bentos pour fuir la répression policière argentine. Les poches vides mais le moral haut, il surmonte les obstacles et se fait aider par les personnes qu’il croise là-bas. Il se pourrait même qu’il rencontre l’amour de sa vie. Acteur, réalisateur et scénariste uruguayen primé dans de nombreux festivals (dont Berlin et Lima), il a notamment collaboré avec Pablo Stoll, Daniel Burman, Santiago Mitre, Israel Adrián Caetano, Ana Katz et Natalia Meta. Son premier long métrage Norberto apenas tarde a remporté le Prix TVE à San Sebastián. Avec El Candidato, il a obtenu plusieurs distinctions, dont Meilleur Réalisateur à Miami et Un cabo suelto vient d’être sélectionné à Venise et San Sebastián.
« Un poeta » / Colombie – Allemagne – Suède, 120 min. / Simón Mesa Soto
Oscar Restrepo, poète en manque de reconnaissance, mène une existence solitaire marquée par les désillusions. Sa rencontre avec Yurlady, une adolescente d’un milieu populaire possédant un véritable talent d’écriture, va bouleverser le cours de sa vie. Il l’exhorte à se présenter à un concours national de poésie. Mais les choses ne se passent pas comme prévu… Réalisateur, scénariste et producteur colombien, il a étudié la communication audiovisuelle à l’université d’Antioquia et a suivi un master à la London Film School. Amparo, son premier long métrage, primé à la Semaine de la critique à Cannes, a remporté sept Macondo Awards 2022. Un poeta a remporté le Prix du jury de la section Un certain regard à Cannes 2025.
« As Vitrines » / Brésil, 110 min. / Flavia Castro
Chili, 1973. Peu après le coup d’État de Pinochet, des centaines de militants de gauche latino-américains se réfugient dans l’ambassade d’Argentine, où ils attendent un visa pour quitter le pays. Pour Pedro (12 ans) et Ana (11 ans), ce confinement forcé est une parenthèse dans le temps. Ensemble, ils partagent une rare liberté, tout en essayant de faire face aux ruptures que le coup d’État a provoqué dans leur vie. Flavia Castro est née au Brésil mais a grandi en exil. Son premier long-métrage, Diário de uma Busca (2011), largement récompensé (Abrazo à Biarritz), marque le début de sa « construction de mémoires », nourrie par sa trajectoire. Sa première fiction, Deslembro (2018), a eu sa première mondiale au Festival de Venise et a reçu plusieurs prix du public et de la critique.
Programme détaillé : https://www.festivaldebiarritz.com/