Rencontre artistique à la Maison de l’Amérique latine le 13 mars

Santiago Alep No Man’s Land et Paysages d’une catastrophe, un arrêt sur image le 13 mars 2024 à 19h avec la présentation du livre de Carlos Araya Vargas et du film documentaire (23 minutes) réalisé par Inès Araya et Paloma Cárdenas. La projection débat aura lieu en présence de Carlos Araya Vargas, artiste et Laurent Huard de Verneuil, Editeur, (Editions Lord Byron). Le débat sera animé par Paola Martinez Infante, journaliste. 

Photo : MAL217

Mardi 11 septembre 1973 au Chili, le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende est renversé par un coup d’État militaire. Le général Pinochet, chef des armées, lance l’assaut à Santiago. Le palais présidentiel de « La Moneda » est assiégé, puis bombardé. C’est à cet instant que le peintre chilien Carlos Araya Vargas nous présente, « La Moneda en llamas » (La Moneda en flammes), huile sur toile de 1988. Le moment de la désespérance à son comble.  

Cette œuvre centrale sera le point de départ de réflexions menées sur la question universelle de la destruction de l’homme par l’homme : une recherche qui a donné lieu à un travail sériel dont le sujet porte aujourd’hui sur l’effondrement de la ville d’Alep en Syrie et sur les révoltes récentes à Santiago du Chili. La comparaison et l’étude de cités dépouillées de leur mémoire, nous assignant en tant que spectateur une place au cœur de villes brisées.

Santiago Alep No man’s land , livre édité à l’occasion de l’exposition du même nom à La Nef de la Halle Roublot à Fontenay-sous-bois, recueille l’ensemble du travail pictural de cette exposition ainsi que les textes de Gérald Stehr et une interview de l’artiste réalisé par Paola Martinez Infante. (Editions Lord Byron)

« Paysages d’une catastrophe », portrait documentaire (23 minutes), conçu pour cette exposition sous l’impulsion de Carlos Araya Vargas, est né de la nécessité de sauvegarder une mémoire fragile qui est en train de s’éteindre avec la disparition de cette génération. « 7 voix », ayant fui le régime de Pinochet, témoignent de l’expérience de l’exil comme déplacement forcé du paysage natal, cinquante ans après le coup d’État en 1973.