Entre le 23 et le 26 mars, le compte Twitter @periodistasPUM, de l’organisation Periodistas Unidas Mexicanas (Journalistes mexicaines unies), a publié 120 dénonciations de violences sexistes qui impliquent des journalistes, rédacteurs en chef, photographes, chroniqueurs et dirigeants de divers médias de communication mexicains. Onze hommes ont été signalés par plus d’une femme, a révélé l’organisation. SUITE
Photo : Twitter/@periodistasPUM
Après la diffusion le samedi 23 mars de dénonciations de violences sexistes dans le milieu littéraire sous le hashtag #MeTooEscritoresMexicanos (Me Too Écrivains Mexicains), les Periodistas Unidas Mexicanas ont décidé de promouvoir le hashtag #MeTooPeriodistasMexicanos (Me Too Journalistes Mexicains), pour recevoir des témoignages d’agressions machistes dans les médias. Le compte Twitter a publié 120 dénonciations, parmi lesquelles 119 dont l’agresseur fut un homme et seulement un cas où elle fut une femme. De plus, 11 hommes ont été signalés par plus d’une personne pour avoir exercé des violences sexistes.
Des 37 médias signalés comme lieux de travail des agresseurs dans les accusations, quatre se sont prononcés sur le sujet. L’agence CIMAC a annoncé une enquête interne pour éviter que se répètent ces conduites, telle celle attribuée à un ex-rédacteur en chef ; le réseau Red de Periodistas de a Pie s’est engagé à concevoir un protocole de conduite en cas de harcèlement sexuel après que trois de ses collaborateurs ont été dénoncés ; alors que Chilango y Más por Más ont informé de la suspension des postes de deux de ses trois collaborateurs signalés, pendant le déroulement des enquêtes et avant une prise de décision définitive.
«Dans le collectif PUM, nous avons donné la parole aux femmes victimes de violences, en leur apportant une protection, en cohérence avec les raisons à l’origine de la formation de notre groupe. Notre travail a consisté à mettre en évidence un problème qui se produit fréquemment dans l’exercice de nos fonctions depuis très longtemps, dans une totale impunité», rappelle le groupe.
«Le changement viendra des entreprises de presse qui assument leurs responsabilités pour garantir des espaces sans violence pour les femmes, en appliquant une politique de zéro tolérance face au harcèlement sexuel, en créant et faisant respecter les protocoles adéquats pour traiter les plaintes de ces conduites illégales et inappropriées qui entravent le développement professionnel et affectent la vie personnelle, en développant des mécanismes de dénonciation sûrs et fiables, et en mettant en place des mesures préventives pour lutter contre ce type de violence», a conclu PUM.
D’après Aristegui Noticias
Traduit par Cécile Spanu