« L’Appel » le dernier livre de l’écrivaine argentine Leila Guerriero

« L’Appel ». En 1976, Silvia Labayru, militante du groupe armée Montoneros, est séquestrée à l’ESMA, l’un des pires centres clandestins de détention d’Argentine. À vingt ans, enceinte, elle subit la torture, le viol. Deux ans plus tard, libérée de l’enfer, elle doit affronter un autre calvaire : ses ex-camarades la traitent comme une paria, un collabo. Fruit de longs entretiens avec Silvia Labayru et ceux qui ont croisé son chemin, ce livre est un portrait, un testament, une exploration des mécanismes de survie à travers l’affection, le désir, l’humour, la liberté d’esprit. Avec son empathie discrète et son oreille absolue, Leila Guerriero éclaire les fascinantes nuances d’un destin tumultueux.

Leila Guerriero est née d’un père syrien et d’une mère allemande. Elle est diplômée du Colegio Nacional Normal Superior de Junín. Elle a étudié le tourisme, domaine dans lequel elle n’a finalement pas travaillé. Ses débuts dans le journalisme remontent à 1992, lorsqu’elle a obtenu son premier emploi à Página 30, un mensuel lié au journal Pagina 12, un grand journal argentin.

En 2010, elle a remporté la neuvième édition du prix Gabriel García Márquez Journalism Award de la Fundación Nuevo Periodismo Iberoamericano dans la catégorie texte, pour sa chronique El rastro en los huesos, dans laquelle elle raconte le travail réalisé par l’ équipe argentine d’anthropologie médico-légale qui identifie les restes des personnes disparues de la dictature militaire. Cet article est présent dans la traduction française de son livre L’autre guerre, une histoire du cimetière argentin des Malouines dans lequel elle développe le travail de cette équipe et la place de la guerre des Malouines et ses victimes pour les Argentins.

Éditions Rivages