Le Mexique et le Chili demandent enquêter sur d’éventuels crimes de guerre dans les territoires palestiniens

Le conflit à Gaza a commencé le 8 octobre, lorsque le Hamas a lancé une attaque sur le territoire israélien au cours de laquelle plus de 1000  personnes sont mortes. Le Mexique et le Chili ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur la possible commission de crimes dans le conflit entre Israël et les militants du Hamas qui se déroule dans la bande de Gaza.

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Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont exprimé leur« inquiétude» face à l’escalade continue de la violence que connaît la région depuis le 7 octobre dernier, après l’attaque du Hamas contre Israël.   Basée à la Haye, aux Pays-Bas, la CPI est un organe indépendant, créé en vertu du Statut de Rome en 1998, qui a le pouvoir de juger les personnes accusées d’avoir commis un génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.

Il s’agit d’un tribunal de dernier ressort qui n’agit que lorsqu’un tribunal national ne le fait pas. Les Etats-Unis, la Russie et Israël n’en sont pas membres. Ces derniers jours, l’Afrique du sud a accusé Israël de « génocide », mais devant la Cour internationale de justice, la principale instance judiciaire des Nations Unies. Cependant, le Mexique et le Chili demandent une enquête sur Israël et le Hamas.

« L’action du Mexique et du Chili est due à l’inquiétude croissante suscitée par la dernière escalade de la violence, en particulier contre des cibles civiles, et par la poursuite présumée de crimes relevant de la compétence de la Cour, en particulier depuis l’attaque du 7 octobre 2023, perpétrée par Les militants du Hamas et les hostilités qui ont suivi  à Gaza », indique un communiqué du ministère mexicain des Affaires étrangères. Le ministre des Affaires étrangères du Chili, Alberto Van Klaveren,  a également repris ces expressions.

Ce qui nous intéresse, c’est de soutenir les enquêtes sur tout crime de guerre possible commis dans la région, qu’il s’agisse de crimes de guerre commis par des Israéliens ou des Palestiniens et de crimes de guerre commis sur le territoire à Gaza, dans les territoires  occupés de Cisjordanie, à Jérusalem-Est et aussi, soit dit en passant, en Israël”, a-t-il noté. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré la position du Chili, affirmant que les opérations militaires à Gaza ne respectent pas les principes de proportionnalité du droit international. Et dans le même temps, il a demandé au Hamas de libérer les otages capturés lors de son attaque   en octobre dernier sur le territoire israélien.

Depuis le début du conflit à Gaza, le territoire a été détruit, avec des millions de personnes déplacées, sans accès aux services de base et à la nourriture. Plus de 24 000 personnes sont mortes dans la bande de Gaza à cause de la guerre et des milliers d’autres ont été blessées, selon les chiffres du ministère palestinien de la Santé approuvés par les Nation Unies. Lors des attaques du Hamas en Israël, plus de 1000 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été prises en otages, dont certaines sont mortes dans des tirs croisés.