Le 36e festival Cinélatino de Toulouse revient du 15 au 24 mars prochain

La 36e édition du Incontournable festival Cinelatino de Toulouse et sa région est déjà en route et la programmation et les invités de cette année seront dévoilés avant fin janvier sur le site web du festival.

Photo : Cinélatino

Sans perdre de vue son engagement politique, Cinélatino explorera cette année, en coproduction avec La Cinémathèque de Toulouse, le cinéma fantastique mexicain. Habité par des monstres, des vampires ou des revenants, il se nourrit de légendes et folklore, et vagabonde dans les registres du drame, de l’horreur et de la comédie. Cuba, dont le cinéma a été le fleuron de l’Amérique latine, vit une période complexe, post-castriste et toujours affaiblie économiquement par l’embargo étatsunien. Pourtant les artistes, souvent contraints de partir à l’étranger, innovent encore et trouvent des formes cinématographiques pour raconter de nouvelles histoires. Cinélatino part en quête de ce cinéma de la diaspora et de l’exil. En outre, nous ne pouvons résister à l’idée de vous présenter l’œuvre de Nicolás Guillén Landrián. Ce documentariste, dissident de la période castriste, censuré et ostracisé pendant 30 ans, a bousculé sans cesse les codes du documentaire et de la pensée dominante. Il est aujourd’hui un auteur inspirant pour les nouvelles générations de cinéastes.

L’invitée d’honneur sera l’actrice mexicaine Teresa Sanchez. Loin des paillettes et des stéréotypes, elle exerce ses multiples talents dans les arts de l’image et du son. Elle est actrice, productrice, réalisatrice, marionnettiste, enseignante, dramaturge, chanteuse et compositrice. Une créatrice foisonnante et généreuse, dont l’interprétation a été remarquée et primée à plusieurs reprises : La Camarista, Noche de fuego, Tótem (Prix du public 2023), Dos estaciones (Grand Prix Coup de Cœur 2023). 

Enfin, la section Otra Mirada, celle du regard curieux, réunira les travaux de la collection chilienne Diluvio, films collectifs et individuels de Cristóbal León, Joaquín Cociña, Alejandra Moffat et Niles Atallah. Les courts-métrages se détournent des formes communes du cinéma par l’irruption, l’expérimentation esthétique dans la banalité du quotidien pour y introduire une réflexion politique. Dessins, objets, photos, grattage, stop motion, l’animation, souvent alliée à la musique, explore librement les arts graphiques.  Dès fin janvier, nous vous présenterons peu à peu la suite du programme de cette 36e édition, de la musique, de la fête, de la poésie, du cinéma et du cinéma encore pour tous les goûts et tous les âges.