Le FBI a arrêté l’ambassadeur des États-Unis en Argentine pour avoir agi en tant qu’agent cubain.

Manuel Rocha fut le principal diplomate des États-Unis en Argentine entre 1997 et 2000, il fut aussi ambassadeur en Bolivie où il tenta de compromettre la carrière présidentielle de Evo Morales.

Photo : Uno por Uno

L’ambassadeur des États-Unis en Argentine de 1997 à 2007, Manuel Rocha, était mis en garde à vue vendredi à Miami après une longue enquête de contre-espionnage du FBI, il est accusé d’agir en secret en tant qu’agent du gouvernement cubain. Manuel Rocha, âgé de 73 ans et ex-ambassadeur des États-Unis en Bolivie, a été arrêté par le FBI, le vendredi, à la suite d’une plainte pénale, et on attend que se soient publiés davantage de détails sur cette affaire lors d’une comparution ce lundi. Le Département de Justice nord-américain accuse Rocha de travailler pour promouvoir les intérêts du régime cubain, bien qu’aucun commentaire n’ait été fait. La Loi Fédéral exige que les personnes accomplissant des ordres politiques d’un gouvernement ou une entité étrangère à l’intérieur des États-Unis soient enregistrés au Département de Justice qui, ces dernières années, a intensifié son application pénale du lobby étranger illicite.  

Selon Associete Press, les 25 années de la carrière diplomatique de Rocha passèrent sous les administrations démocrates et républicaines, la majorité en Amérique Latine durant la guerre froide. Ayant entamé sa carrière comme fonctionnaire au Honduras, en 1981. Deux ans plus tard, il a été déplacé à Santo Domingo, capitale de la République Dominicaine. Ensuite, il est envoyé en Europe comme Consul des Affaires Politiques et Économiques pour le Consulat Général des États-Unis à Florence, en Italie.

Ces fonctions diplomatiques commencent avec une période d’exercice en tant que directeur adjoint au directeur à la Session des Intérêts des États-Unis à Cuba durant une époque dans laquelle les États-Unis n’avaient pas des relations diplomatiques complètes avec le gouvernement de Fidel Castro. Déjà, dans les années 90, en plus de ses fonctions à Cuba, Rocha était le chef de la mission des États-Unis en République Dominicaine, conseillé politique de la représentation des États-Unis au Mexique et directeur des affaires interaméricaines au Conseil de Sécurité Nationale des États-Unis, à Washington.

Il fut le principal diplomate des États-Unis en Argentine entre 1997 y 2000, et a soutenu la convertibilité, qui aurait pu conduire au coup d’État de 2001 et à une crise politique avec cinq présidents en l’espace de 11 jours. Quand il s’est retiré du pays pour aller accomplir des fonctions en Bolivie, Rocha a été salué par le Gouvernement de Fernando Rùa.

À son prochain poste comme ambassadeur en Bolivie, le colombien intervint directement dans la carrière présidentielle de 2002, en avertissant quelques semaines avant le vote que les États-Unis couperaient l’assistance au pays sud-américain, s’il élisait le syndicaliste des travailleurs des paysans cultivateurs de coca, Evo Morales. La tactique a rendu furieux les Boliviens et, quand finalement, il fut élu trois ans plus tard, le leadeur aymara, expulsa le successeur de Rocha comme chef de la mission diplomatique pour appel à la « guerre civil ». Depuis qu’il a quitté le Département d’État, Rocha a commencé une nouvelle carrière dans les affaires, en étant président d’une mine d’or en République Dominicaine, copropriété de la canadienne Barrick Gold. Plus récemment, il a occupé les plus hautes charges de Xcoal, un exportateur de charbon en Pennsylvanie ; clover Leaf capital, une entreprise formée pour faciliter la fusion dans l’industrie du cannabis ; au cabinet d’avocats floley et Lardner et les cabinets espagnols des relations publics Llorente et Cuenca.