Sous l’impulsion du Mexique, une alliance de onze pays latino-américains contre l’inflation

Sous l’impulsion du Mexique, les présidents de onze pays d’Amérique latine se sont mis d’accord mercredi 5 avril dernier sur un plan de réduction de l’inflation, qui vise à créer des facilités pour l’échange de matières premières et de biens intermédiaires.

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L’engagement a été annoncé à la suite d’une réunion virtuelle convoquée par le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, et concerne également l’Argentine, le Belize, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, Cuba, le Honduras, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Venezuela. « Nous pouvons faire du commerce économique, commercial, si nous nous mettons d’accord et éliminons les obstacles, les tarifs, les mesures sanitaires, et chaque pays a quelque chose à offrir. Tout cela dans le but de permettre aux aliments et aux produits de base d’arriver à un meilleur prix », a déclaré M. López Obrador dans son discours.

À cette fin, les dirigeants ont convenu de « progresser dans la définition des facilités commerciales, ainsi que des mesures logistiques, financières et autres (…) qui permettront l’échange de produits de base et de biens intermédiaires dans de meilleures conditions », selon la déclaration finale de la réunion, connue sous le nom d’Alliance des pays d’Amérique latine et des Caraïbes contre l’inflation. La priorité est de « réduire le coût de ces produits pour la population la plus pauvre et la plus vulnérable » ajoute le document, dont les signataires sont regroupés au sein de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), composée d’une trentaine de pays.

Pour atteindre cet objectif, il a été convenu de créer un « groupe de travail technique » composé de représentants gouvernementaux de chaque pays, qui déterminera les mesures de coopération axées « en particulier » sur les « engrais chimiques et organiques », précise le texte.

Le groupe sera habilité à établir un plan d’action pour mettre en œuvre « dans un délai raisonnable » des mesures de facilitation des échanges afin de faire face à la hausse des prix des produits de base et des « intrants contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle », y compris « le transfert de technologie et la coopération en matière de renforcement des capacités ».

Les groupes de délégués analyseront également la faisabilité et les actions visant à obtenir un accès plus souple aux produits grâce à de meilleures conditions logistiques, en donnant la priorité, « si possible », à un cadre visant à supprimer les obstacles et à « harmoniser » les réglementations et les certifications sanitaires et phytosanitaires.

En ce qui concerne les facilités logistiques et financières, le groupe recommandera des mesures visant à accélérer le transit des produits par les ports et les frontières et l’échange de machines et de technologies pour favoriser la productivité agricole, en plus de stimuler l’accès au crédit et d’augmenter le financement multilatéral pour les projets d’infrastructures agricoles, agro-industrielles et de transport.

Les onze participants, qui travailleront dans le cadre des engagements pris lors du sommet de la CELAC qui s’est tenu en Argentine en janvier, ont invité d’autres pays de la région à se joindre à l’initiative. Ils se sont toutefois déclarés « conscients » des accords commerciaux conclus par chaque État, des engagements découlant de leur appartenance à d’autres mécanismes de coopération et d’intégration économiques, ainsi que des négociations internationales en cours et de la « situation particulière » de chacun d’entre eux.

D’après agences