La Cour suprême mexicaine interrompt la réforme électorale proposée par Andrés Manuel López Obrador

La Cour suprême mexicaine a accordé la suspension demandée par l’Institut national électoral (INE) des réformes juridiques impulsées par le président Andrés Manuel López Obrador, qui voulait modifier à la fois sa structure et son fonctionnement.

Photo :  DW

Le 24 mars 2023, le juge Javier Laynez Potisek a admis l’action en justice constitutionnelle controversée intentée par l’INE contre « le décret qui réforme, ajoute et abroge diverses dispositions de la loi générale sur les institutions et les procédures électorales, de la loi générale sur les partis politiques, de la loi organique du pouvoir judiciaire de la Fédération, et qui édicte une nouvelle loi générale sur les recours électoraux ». Cette loi, qui avait été approuvée par le congrès, avait provoqué une forte mobilisation fin février 2023, les manifestants s’inquiétant de son aspect antidémocratique.

Le magistrat instructeur a fait valoir qu’il avait accordé la suspension de tous les articles contestés afin que la situation « reste telle qu’elle est aujourd’hui ». En outre, la Cour a déclaré que la suspension demandée par l’Institut électoral a été accordée parce que les droits politico-électoraux des Mexicains étaient en danger. De même, elle a expliqué que la Cour suprême peut accorder des suspensions dans le cadre de controverses constitutionnelles, même dans le cas de lois, si les droits de l’homme risquent d’être irrémédiablement violés.

En réponse à cette nouvelle, Ciro Murayama, conseiller à l’INE, a partagé une photo du récent rassemblement pour la « défense de l’INE » et a écrit : « La Cour suprême de justice de la nation se réaffirme comme le défenseur et le garant final de l’ordre constitutionnel. Elle prône la justice contre les abus et contre l’autoritarisme. Le Mexique et sa démocratie sont fermes. » Cette suspension empêche la modification de l’organisation de l’Institut national électoral et par conséquent les licenciements des techniciens, cadres, personnel de surveillance et de gestion sont annulés.

D’après Infoba
Traduit par espaces-latinos.org