L’Atinoir, maison d’édition basée à Marseille, publie un nouveau livre de l’écrivain chilien Jorge Marchant Lazcano « Le favori des vieilles dames » suivi de « La Coiffeuse » et de « Les racines chinoies ». Une occasion pour nous de souligner le travail littéraire d’un auteur que publie ses romans depuis les années quatre-vingt.
Jorge Marchant Lazcano est né à Santiago du Chili en 1950. Il fait ses études primaires et secondaires dans le très catholique et très conservateur Institut de Sciences humaines Luis Campino, puis entame des études de journalisme à l’université. Journaliste, il fuit l’ombre du régime Pinochet et s’installe à Buenos Aires, mais l’Argentine ne tardera pas à connaître le même désenchantement. C’est là-bas que son premier roman, La Beatriz Ovalle, est publié, il y reçoit un très bon accueil, et il sortira au Chili en 1980. De retour au pays natal, il continue le journalisme en collaborant à quelques revues nationales, mais il s’y désintéresse et reprend l’écriture à laquelle il consacre la majeure partie de son temps. Il fait un détour par la télévision pour laquelle il écrit la première série après le retour de la démocratie dans le pays. Suivront plusieurs romans dont l’un est traduit et publié en France en 2009, Un sang pareil au mien, salué notamment par Hugo Pradelle de la Quinzaine littéraire. Jorge Marchant Lazcano vit à Santiago.
Il a étudié à l’Institut des sciences humaines Luis Campino, puis à l’Université du Chili, où il a obtenu son diplôme de journaliste en 1974. Il fait ses premiers pas dans la littérature pendant le gouvernement de l’Unité populaire dirigé par Salvador Allende. Pendant deux ans, il occupe le poste de rédacteur en chef du magazine Paula tout en écrivant des critiques littéraires dans le quotidien La Segunda. En 1977, il publie à Buenos Aires son premier roman, La Beatriz Ovalle, qui connaît un grand succès et fait l’objet de plusieurs rééditions. En 1982, il publie son roman court Tuer la Dame aux camélias. Au même moment, elle fait ses débuts au théâtre avec Gabriela (1981), une pièce sur la vie de la poétesse Gabriela Mistral, et Última edición (1983), un portrait ironique des coulisses d’un magazine féminin qui remporte un grand succès auprès du public. Plusieurs de ses nouvelles sont incluses dans des anthologies nationales et internationales.
La favorite des vieilles dames
Le marquis de Cuevas, a connu une période de grande célébrité en France (mais aussi dans le monde), et il reste encore quelques souvenirs de sa carrière de maître de ballet et d’organisateur de tournées. Mais on ne sait plus grand-chose de sa vie privée. Le favori des vieilles dames n’est pas une biographie du marquis, mais un ensemble de variations sur sa vie. Jorge Marchant Lazcano a composé une œuvre marquée par l’humour, l’esprit, la finesse et la délicatesse. La coiffeuse complète ce tableau de fin de siècle avec d’autres raffinements et on trouve dans Les racines chinoises une autre facette du talent de l’auteur avec le traitement subtil de qu’est ou serait une biographie réelle ou inventée.
D’après Presse au Chili
Le favori des vieilles dames suivi de La coiffeuse et Les racines chinoises par Jorge Marchant Lazcano, traduit par Christian Roinat, aux éd. L’Atinoir, 174 p. 15 euros.