L’attente du prix Nobel de littérature 2025 a grandit dans le monde entier, en particulier en Amérique latine, où deux écrivaines figurent parmi les favorites pour recevoir la plus haute distinction littéraire. Il s’agit de la Mexicaine Cristina Rivera Garza et de l’Argentine Samanta Schweblin, dont les noms apparaissent en bonne place dans les listes de pronostics internationaux et chez les principaux bookmakers littéraires. Samanta Schweblin est venu à Lyon pour nos Belles Latinas en 2018.
Cristina Rivera Garza : l’écrivaine mexicaine qui pourrait entrer dans l’histoire du prix Nobel En 2024, son texte a reçu le prix Pulitzer dans la catégorie mémoires, consolidant ainsi sa reconnaissance internationale. La même année, la BBC l’a incluse dans la liste des cent femmes les plus influentes au monde, et son nom a commencé à circuler parmi les candidats potentiels au prix Nobel. Elle réside actuellement aux États-Unis, où elle enseigne à l’université de Houston et continue à développer une littérature qui, selon la critique, « révèle les blessures invisibles de la société mexicaine ».
Samanta Schweblin : la nouvelliste argentine qui a conquis le monde. Originaire d’Argentine, Samanta Schweblin incarne le renouveau de la nouvelle latino-américaine avec un style inquiétant, chargé de tension et d’ambiguïté. Sa prose concise et cinématographique lui a valu d’être traduite dans plus de 24 langues et reconnue dans les principaux cercles littéraires d’Europe et d’Amérique du Nord. En 2022, la traduction anglaise de son livre Sept maisons vides,a remporté le National Book Award, l’un des prix les plus prestigieux des États-Unis. Depuis lors, sa réputation n’a cessé de croître.
L’écrivaine Joyce Carol Oates, également citée parmi les possibles lauréats du prix Nobel, a fait l’éloge de son travail dans une critique publiée dans le New York Times, le qualifiant de « regard poétique et troublant sur le quotidien ». Schweblin a étudié l’image et le son à l’université de Buenos Aires et s’est spécialisée dans l’écriture de scénarios de films, ce qui explique la précision narrative et l’atmosphère visuelle de ses textes. Elle réside à Berlin depuis 2012, mais a vécu au Mexique, en Italie et en Chine, une expérience qui se reflète dans le caractère universel de son écriture.
Le retour de l’espagnol au prix Nobel de littérature est une possibilité qui enthousiasme les lecteurs et les institutions culturelles de la région. Depuis 2010, aucun auteur hispanophone n’a été récompensé, malgré la croissance et l’influence mondiale de la littérature latino-américaine. Au cours des dernières décennies, des noms tels que Isabel Allende, Gioconda Belli et Juan Gabriel Vásquez ont également figuré parmi les favoris du Nobel, sans que cette reconnaissance ne se concrétise jusqu’à présent. Cependant, la visibilité internationale de Rivera Garza et Schweblin, ainsi que la force de leurs œuvres traduites en anglais, français et allemand, ont ravivé les espoirs.
D’après presse espagnole
Traduit pour nos soins