« LE TROU DE MÉMOIRE CHILIEN »
DANS LA REVUE TÉLÉRAMA

L’hebdomadaire Télérama de cette semaine publie un article sur quatre pages de la journaliste Mathilde Loire. Vivant dans une concorde de façade depuis la fin de la dictature en 1990, le Chili se réveille aujourd’hui avec un président héritier assumé du général Pinochet. Le produit d’une transition qui a préféré la réconciliation à la justice ?

Trente-cinq ans seulement après la fin de la dictature militaire, le candidat d’extrême droite José Antonio Kast a remporté ce dimanche 14 décembre, l’élection présidentielle chilienne, avec 58, 2 % des voix. Celui qui ne cache pas son admiration pour Augusto Pinochet va donc s’installer au palais de La Moneda, siège de la présidence, où Salvador Allende se suicida le 11 septembre 1973, alors que les troupes du général Pinochet bombardaient le lieu lors du coup d’État.

« On a joué la fiction d’un pays apaisé où tout irait bien. Mais le consensus absolu, dans n’importe quelle société, risquent un jour d’éclater » par Malena Bastias Sekulovic, sociologue (Université du Chili), titulaire d’un Master en médiation culturelle (Université Sorbonne-Nouvelle) et en histoire et gestion du patrimoine culturel (Université Sorbonne-Panthéon). Elle est docteure en sciences politiques de l’ISP- Université Paris Nanterre – depuis fin 2013. Sa thèse porte sur les politiques publiques de la mémoire depuis le retour à la démocratie au Chili (1990). À partir du cas d’étude du musée de la Mémoire et droits de l’Homme à Santiago, elle s’intéresse au croisement entre la construction du récit officiel et les appropriations sociales du passé récent. Depuis 2023, elle travaille sur la plateforme Géo-Récits. Comprendre l’exil (ICM.CNRS) qui retrace et connecte, à partir de récits cartographiques, les trajectoires des universitaires et artistes en exil.

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