Desirée Fe ou l’innocente pornographe, le nouveau roman de la Cubaine Zoé Valdés

Zoé Valdés, née en 1959 à La Havane, est une romancière, poète et scénariste cubaine. En 1995, après la publication de son roman Le Néant quotidien, elle s’exile en France accompagnée de son époux et de leur fille. Égérie de la littérature cubaine, ses livres sont traduits partout dans le monde. Après La Havane, mon amour, La Femme qui pleure ou encore La Nuit à rebours, elle revient avec un nouveau roman, Desirée Fe, publié aux éditions Arthaud.

Photo : Le Devoir/Arthaud éditions

Dans ce roman, Zoé Valdés revient sur les lieux de ses bouleversantes nostalgies, à La Havane, pour cartographier les rêves d’une petite fille, Desirée Fe, ses fantasmes et ses frustrations d’adolescente, amoureuse découvrant avec l’ardeur de sa jeunesse les méandres de la sexualité. Parmi les ruines de la cité du désespoir, se dressent une infinie soif de liberté et une indomptable volonté de survivre.

«Il existe une érotique féminine dont la rhétorique peut s’avérer aussi mielleuse et ennuyeuse que l’onanisme. Même Anna de Noailles est tombée dans ce travers. Mais, bien entendu, il y a aussi Thérèse d’Ávila, Mariana Alcoforado, les sœurs Brontë, Virginia Woolf, […] il faut les écouter, ces voix, car ce sont celles de la Terre mère, de Déméter, de Perséphone, ce sont les voix des grands mystères, et pas un seul homme n’est parvenu ne serait-ce qu’à effleurer le ciel où elles évoluent, comme des femmes folles et décoiffées, avec leurs vociférations qui sonnent si juste. C’est sur ce chemin-là que tu avances, Zoé. Et ça me fait presque peur de te le dire. En même temps, je sais bien que dire ce genre de choses à quelqu’un de ton âge ne l’empêche pas de se heurter à des murs, et puis de se relever, pour retomber encore, et repartir sans cesse dans la bataille», écrit Álvaro Mutis, prix Médicis étranger.

Zoé Valdés a grandi dans un quartier populaire de La Havane. Elle a fait ses études à l’Institut supérieur de pédagogie Enrique José Varona, puis a suivi des cours de la faculté de philologie de l’université de La Havane. Elle a ensuite étudié à l’Alliance française de Paris. Elle a travaillé de 1984 à 1988 à la délégation de Cuba à l’UNESCO à Paris et aux services culturels de la mission de Cuba à Paris. Elle a été, de 1990 à 1995, sous-directrice de la revue Cine Cubano et scénariste à l’Institut cubain des arts et de l’industrie cinématographiques (ICAIC). Docteur honoris causa de l’université de Valenciennes, elle réside à Paris depuis 1995. Elle écrit pour Ecodiario de El Economista, en Espagne, El Universal de Caracas, et Libertad Digital, El Español, à Madrid, Le Monde et Libération, en France.

D’après les éditions Arthaud

Desirée Fe de Zoé Valdés, traduit de l’espagnol (Cuba) par Aymeric Rollet, éditions Arthaud, 368 p., 19,90 €.

Zoé Valdés, née en 1959, a grandi dans un quartier populaire de La Havane2. Elle a fait ses études à l’Institut supérieur de pédagogie « Enrique José Varona » jusqu’en 4e année. Elle a suivi les cours de la faculté de philologie de l’université de La Havane jusqu’en 2e année. Elle a étudié à l’Alliance française de Paris. Elle a travaillé de 1984 à 1988 à la délégation de Cuba à l’Unesco à Paris et aux services culturels de la mission de Cuba à Paris. Elle a été, de 1990 à 1995, sous-directrice de la revue Cine Cubano et scénariste à l’Institut cubain des arts et de l’industrie cinématographiques (ICAIC). Après la publication de son ouvrage Le Néant quotidien, mal perçu par le régime cubain, elle s’exile le 22 janvier 1995, à Paris, où elle réside depuis. Elle est docteur honoris causa de l’université de Valenciennes3. Elle écrit pour Ecodiario de El Economista, en Espagne, El Universal de Caracas, et Libertad DigitalEl Español, à Madrid, Le Monde et Libération, en France.

Livres récents en librairie : Danse avec la vie, trad. Albert Bensoussan, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2009 / L’Ange bleu, trad. Albert Bensoussan, roman, éd.Hermann, 2012 / Le Roman de Yocandra, éd. Jean-Claude Lattès, 2012 / La Nuit à rebours, trad. Albert Bensoussan, roman, éd. Arthaud, 2013 / La Chasseuse d’astres, trad. Albert Bensoussan, éd. Jean-Claude Lattès, 2014 /La femme qui pleure, trad. Albert Bensoussan, éd.Arthaud, 2015 / La Habana, mon amour. éd. Stella Maris, 2015. / The Weeping Woman. Edit. Skyhorse Publishing, 2016 / Et la terre de leur corps. RMN, 2017. / Désirée Fe. Arthaud, France, 2018