Invité à nouveau à notre prochain 24e festival Belles Latinas, du 17 au 22 novembre prochain, car depuis notre premier festival, elle est venue chaque fois qu’elle a eu une actualité littéraire en français, donc son dernier livre Objets perdus nous raconte le personnage de Giselle qui va retrouver son meilleur ami cubain à Barcelone. Sur presque deux cents pages, le récit reste agréable et drôle à lire dans une ville remplie de touristes en faisant des parallèles avec son époque lorsqu’elle vivait à Cuba.
Giselle a tout sacrifié pour son rêve de devenir danseuse. Depuis, elle cherche sa place dans un monde où tout semble lui échapper. Pendant des vacances, elle est sortie de la voiture à la poursuite de celui qui venait de lui voler son sac (avec ses porte-bonheurs !) et elle s’est égarée dans la nuit de Barcelone, cette ville qu’elle ne connaît pas. Elle est perdue et seule. Mais elle a un sens de la survie à toute épreuve : elle est cubaine. On découvre son histoire à la fois poignante et extraordinaire, sa quête d’elle-même dans cet art de la danse qui la possède et la définit tout entière, car, comme le disait Isadora Duncan : “ Si je pouvais dire ce que je ressens, il serait inutile de le danser. ”
Karla Suárez est née à La Havane en 1969. Elle est ingénieure en informatique et vit actuellement à Lisbonne. En 2000, elle obtient le prix Lengua de Trapo pour son premier roman, Tropique des silences. SuivrontLa Voyageuse et La Havane année zéro (prix du livre insulaire et prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde). Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues et parfois adaptés au théâtre et au cinéma.
D’après éd. Métailié
Objets perdus de Karla Suárez, traduits de l’espagnol (Cuba) par René Solis, éd. Métailié, 196 p., 20 euros