Cette histoire devait être racontée. Disponible sur OCS à partir du 24 mars, cette série s’attache à relater les événements autour de la présidence de Salvador Allende.
Photo : OCS
À peine plus de mille jours : c’est ce qu’aura duré la présidence du socialiste Salvador Allende à la tête du Chili… Elle aurait pu, et même dû, être plus longue si les Etats-Unis, en pleine guerre froide avec l’Union Soviétique, n’avaient pas décidé d’y mettre fin coûte que coûte et d’installer une junte militaire au pouvoir, pour ne pas prendre le risque d’une « contagion marxiste » dans le reste de l’Amérique latine. Plus de cinquante ans après la fin tragique d’Allende, la cicatrice reste douloureuse pour les Chiliens. C’est d’ailleurs le 11 septembre 2023, le jour du cinquantenaire de la mort de l’ancien président, que s’est achevée au Chili la diffusion de la mini-série événement Los Mil Días de Allende, qu’OCS propose en France, pour la première fois.
Le 11 septembre 1973, alors que le palais présidentiel chilien La Moneda est bombardé par l’armée qui s’est retournée contre lui, le président Salvador Allende ordonne à Manuel Ruiz, son jeune conseiller espagnol, de s’enfuir du bâtiment. Il veut qu’il survive pour décrire au monde entier la transformation sociale qu’il a tenté de mettre en place dans son pays. Cinquante ans après le coup d’état militaire, Ruiz, devenu avocat, se remémore ces mille jours de présidence d’un homme qui voulut faire la révolution en respectant la liberté et la démocratie, et qui en paya le prix fort… C’est le grand comédien chilien Alfredo Castro, assez méconnaissable ici, qui redonne vie à Salvador Allende dans cette mini-série. Il est bien connu des cinéphiles français férus de cinéma latino-américain pour ses rôles dans El Presidente, Rojo, la plupart des films de son compatriote Pablo Larrain (Tony Manero, Santiago 73 Post Mortem, No, El Club, Neruda) ou encore, très récemment, Les Colons. Dans le rôle de l’ennemi juré d’Allende, le général Augusto Pinochet, Daniel Alcaíno est volontairement utilisé à contre-emploi, lui qui est très connu au Chili comme humoriste et pour son engagement politique clairement marqué à gauche. Sur le même sujet, voir également le documentaire Salvador Allende du cinéaste chilien Patricio Guzmán, présenté au Festival de Cannes 2004 en sélection officielle, hors compétition.
D’après OCS