L’exposition en forêt avec Vincent Munier, à découvrir au musée des Confluences à Lyon

“Munier rachetait ma myopie. Son œil décelait tout, je ne soupçonnais rien”. C’est en ces termes que Sylvain Tesson dans La Panthère des Neiges nous présente le cinéaste, photographe et auteur Vincent Munier. Dès aujourd’hui et jusqu’au 27 avril 2025, il sera possible de faire l’expérience du regard qu’il pose sur les espaces forestiers au musée des Confluences de Lyon. Retrouvez ici le communiqué. 

Photo : Musée des Confluences

En forêt avec Vincent Munier nous invite à redécouvrir les forêts et la vie qu’elles abritent. En se fondant dans l’environnement forestier, comme le photographe à l’affût, les visiteurs peuvent apprécier cette richesse méconnue et s’émerveiller de la beauté de la nature tout près de nous. L’exposition est aussi une invitation à parcourir les forêts de manière respectueuse, en nous adaptant au monde sauvage.

Les espaces forestiers sont l’écrin d’une vie foisonnante. Photographe et cinéaste, Vincent Munier parcourt les forêts françaises, en particulier celles des Vosges, depuis son enfance. Avec le musée des Confluences, il propose un voyage visuel et sonore dans une nature en apparence familière mais souvent méconnue. Les images, fixes et animées, révèlent la faune qui peuple les forêts en invitant chacun à apprendre à observer, comme à l’affût, pour mieux s’émerveiller de cet univers grandiose mais menacé. Au fil d’un parcours immersif, une vingtaine de photographies, semblant émerger d’entre les arbres, offrent d’abord un moment de contemplation. Du crépuscule à l’aube, des cerfs, lynx, grands tétras, chouettes ou pics noirs se devinent dans la pénombre ou derrière la brume. Subtiles, les images expriment toute la magie qui s’opère lorsque, après une longue attente, la patience de l’observateur est récompensée.

Un film original de 20 minutes, projeté sur grand écran, exempt de commentaires, immerge ensuite le public en forêt à la suite de Vincent Munier, à la rencontre furtive des animaux : un voyage visuel et sonore propice à l’apaisement, comme en dehors du temps. Pour conclure ce voyage, Vincent Munier partage son travail, entre vision d’artiste et acte militant, avant de s’effacer lui-même : des captations de pièges photographiques rappellent la fragilité de nos forêts et la nécessité de les protéger.

Originaire des Vosges, Vincent Munier se passionne très tôt pour la nature. À 12 ans, dissimulé sous une toile de camouflage, il réalise son premier cliché de chevreuil. Amoureux des grands espaces et voyageur de l’extrême, il se fait connaître par une écriture photographique unique, inspirée par les estampes japonaises et l’art minimaliste : la brume, la pluie, la neige et le blizzard habillent paysages et animaux, dont on distingue parfois seulement les silhouettes. Désireux de montrer la beauté du monde sauvage, où la nature n’est pas encore transformée par l’homme, il poursuit désormais sa quête aussi en tant que cinéaste. Après avoir parcouru la planète, Vincent Munier s’attèle aujourd’hui à valoriser la vie sauvage de proximité. Récompensé par des prix prestigieux, il expose dans des galeries d’art en Europe et aux États-Unis et publie ses images dans la presse internationale. Auteur d’une douzaine de livres, il a fondé les éditions Kobalann en 2010 et soutient plusieurs associations de protection de la faune sauvage.