La présidente hondurienne Xiomara Castro en visite en Chine

Le Honduras a ouvert ce dimanche 11 juin 2023 une ambassade en Chine. Elle a été inaugurée à Pékin par les ministres chinois et hondurien des Affaires étrangères. La Chine et le Honduras ont signé en mars un accord de reconnaissance diplomatique, après que le pays d’Amérique centrale a décidé de reconnaître que la Chine était représentée par la République populaire et non pas par Taïwan. À cette occasion, les chefs d’État des deux pays se sont rencontrés à Pékin. 

Photo : Agences Chine

Le Honduras et la Chine multiplient les signes de reconnaissance. Le 6 juin 2023 s’ouvrait l’ambassade de Chine à Tegucigalpa (installée provisoirement dans un hôtel). La présidente hondurienne Xiomara Castro est alors en visite d’État en Chine, et ce dimanche a été ouverte officiellement la représentation diplomatique hondurienne en Chine, en présence de Enrique Reina ministre hondurien des Affaires étrangères. Il estime que son pays, situé entre l’océan Atlantique et Pacifique, pourrait jouer un rôle clé dans le projet chinois des Nouvelles routes de la soie. 

Le Honduras a nommé M. Salvador Moncada, un des plus éminents chercheurs en médecine au monde qui a vécu plusieurs années à Londres, comme ambassadeur à Pékin. Un choix déjà approuvé par la Chine. Durant sa visite, madame Castro a rencontré le président Xi Jinping et devrait signer de nombreux accords de coopération économique et scientifique. Dès la fin de l’entretien, les deux chefs d’État ont assisté conjointement à la signature d’un certain nombre de documents de coopération bilatérale dans des domaines tels que l’économie, le commerce, l’agriculture, la science, la technologie, la culture et l’éducation. Mme Castro est la première présidente du Honduras à effectuer une visite d’État en Chine. M. Xi a estimé que sa visite avait « ouvert un nouveau chapitre dans les annales des relations entre la Chine et le Honduras. » « La coopération avec la Chine dans divers domaines contribuera à faciliter la reprise économique post-COVID-19 et le développement du Honduras, et une coopération réussie entre la Chine et le Honduras peut également avoir un effet de rayonnement sur l’approfondissement continu des relations Chine-Amérique latine dans la nouvelle ère », ajoute Song Junying directeur du département d’études sur l’Amérique latine et les Caraïbes de l’Institut chinois d’études internationales.

La Chine et le Honduras ont noué des relations diplomatiques le 26 mars, en même temps que Tegucigalpa rompait avec Taïwan -après 82 ans de relations diplomatiques-, comme l’exige Pékin dans de telles circonstances au nom du principe d’ « une seule Chine ». Pékin, avant même la conclusion d’un accord de libre-commerce entre les deux pays, avait autorisé l’exportation vers la Chine de plusieurs produits agroalimentaires du Honduras, tels que des melons, des crevettes ou des bananes. Et il se murmurait qu’un gros chèque de dix milliards de dollars aurait convaincu le Honduras de changer d’alliance. Lorsque le Honduras s’est rallié à Chine, il a justifié cette décision par des « besoins économiques » : les trois quarts des Honduriens vivent sous le seuil de pauvreté. 

D’après agences