La riche programmation en février de l’Institut culturel du Mexique à Paris

En ce mois de février 2023, l’institut culturel du Mexique à Paris présente une programmation riche, mettant en lumière notamment la peinture d’Eduardo Zamora et le roman « El misterio de la máscara perdida » de Iván Farias . 

Photo : Institut du Mexique à Paris

L’exposition d’Eduardo Zamora, intitulé « Ironies oniriques », est à voir du 17 février au 4 avril à l’institut culturel du Mexique à Paris, avec vernissage qui aura lieu le jeudi 16 février de 18h à 20h. L’Institut culturel du Mexique présente une vaste sélection d’œuvres d’Eduardo Zamora (Nuevo Laredo, 1942), peintre mexicain formé à l’École nationale d’Arts plastiques de l’Université nationale autonome du Mexique, puis à l’Académie des Arts graphiques de Cracovie en Pologne, où il étudie la gravure avant de s’installer à Paris dès 1973. Non sans évoquer le réel-merveilleux latino-américain, les mondes surréalistes de Leonora Carrington et Remedios Varo ou les morphologies psychologiques de Roberto Matta, son œuvre est gouvernée par un fantastique fabuleux où des créatures foisonnantes oscillent entre intranquillité et recherche d’un bonheur voué à l’impermanence.

Eduardo Zamora débute sa carrière au sein de l’Organisme de promotion internationale de la culture (OPIC) pour lequel il copie grandeur nature les fresques de Diego Rivera et Jose Clemente Orozco dans la plus pure tradition du muralisme, dont on célèbre le centenaire cette année. Passagèrement tenté par l’abstraction, Eduardo Zamora opte définitivement pour la figuration après sa découverte de l’abomination d’Auschwitz. Hanté par la mort, il invente des récits rocambolesques et décalés qu’il appelle non sans humour des scènes de la vie courante, une esthétique qu’Edouard Glissant aimait à nommer « la banale invisibilité du réel ». Peuplées de personnages hybrides rejouant les légendes et traditions populaires dans un univers hallucinatoire, ses toiles évoquent un imaginaire poétique rural, joyeux et grinçant, questionnant les relations humaines au cœur d’une société en quête de sens.

Côté littérature, l’institut culturel du Mexique organise une rencontre littéraire autour du roman policier d’Iván Farias, El misterio de la máscara perdida, le mercredi 22 février à 18 h 30. « Guillermo Garmabella, ancien policier, fait saliver les scénaristes de séries télévisées et autres auteurs de romans noirs en quête d’anecdotes croustillantes et d’histoires sensationnelles où la non-fiction s’immisce dans la fiction, tel un serpent venimeux. » Avec la participation de : Iván Farias (Mexico, 1976), auteur de El misterio de la máscara perdida, scénariste et critique de cinéma. Coralie Pressacco, agrégée d’espagnol, autrice d’une thèse intitulée « La violence dans la littérature mexicaine actuelle : approche littéraire, lexicologique et traductologique ». Elle enseigne, entre autres, la traduction et la littérature hispano-américaine à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Miguel Tapia (Culiacán, Mexique, 1972) est romancier (Los ríos errantes, Tumbas de agua). Également traducteur et expert en littérature latino-américaine, il enseigne actuellement à l’Université Paris-Est Créteil.

D’après l’Institut culturel
du Mexique à Paris

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