Brésil en Mouvements 2022 à Paris  : Le cinéma contre la barbarie

Le festival Brésil en Mouvements fête ses dix-huit ans dans un moment charnière de l’histoire de la démocratie brésilienne. À la veille de l’élection présidentielle, début octobre prochain, le festival met en avant les images et les enjeux des luttes sociales, d’histoires et de mémoires brésiliennes tissant ce puissant réseau de résistance et d’art. Du 15 au 18 septembre au cinéma Les Sept Parnassiens et le 29 septembre au cinéma Le Saint-André-des-Arts, Brésil en Mouvements présente douze films, dont huit en avant-première en France.

Photo : Brésil en Mouvements 

À la veille des élections présidentielles qui clôturent quatre ans d’un gouvernement néofasciste, sous des menaces putschistes, le festival Brésil en Mouvements propose une programmation qui donne à voir un pays refusant de tomber. Le cinéma devient un territoire de combat où le monde d’après se construit à partir des images et des liens que le documentaire rend possibles au présent. Les films de la sélection témoignent d’un embrasement – d’un désir d’avenir que la vague bolsonariste ne pourra pas éteindre. L’art et la lutte sont irréductibles.

Cette année, BEM présente au public une riche sélection de films et débats basés principalement sur cinq axes thématiques, les séances et débats auront pour thème principal la résistance des mouvements : noir, des femmes, des peuples autochtones, des LGBTQIA+ et la lutte pour l’accès au logement.

Voici quelques de nos invités pour les débats : Shirley Krenak, représentante de l’Association Nationale des Femmes Autochtones Guerrières de l’Ancestralité ; Keila Simpson, présidente de ANTRA et directrice exécutive de l’ABONG (les deux premières viennent du Brésil spécialement pour le festival) ; Alexandre Wahrhaftig, réalisateur ; Uilton Oliveira, réalisateur ; Fatima El Atmioui, Collectif des Habitants Robert Schuman, DAL ; Romain Gallart, représentant de l’association APPUII ; Giovanna Ricon, directrice d’ACCEPTESS-T ; Arnaud Gauthier-Fawas, en charge des relations internationales de l’Inter-LGBT ; Clarisse Taulewali Da Silva, Jeunesse Autochtone de Guyane ; Aurélie Journée-Duez, CSIA-Nitassinan et Marina de Oliveira, Iglesias y Minerias, entre autres.

Fêtant ses dix-huit ans, Brésil en Mouvements propose trois séances spéciales autour de grands cinéastes contemporains. Karim Aïnouz, dans Le Marin de montagnes (2021), part à la recherche de ses racines kabyles. Presque trente ans après son premier film, Seams (1993), où il suit la voie de sa lignée maternelle, dans Le Marin des montagnes, Aïnouz retrace la mémoire de ses origines migrantes à travers la découverte de l’Algérie paternelle, fantomatique et résistante. Le film, présenté à la sélection officielle de Cannes 2021, ouvre Brésil en Mouvements.

Brésil en Mouvements

https://www.autresbresils.net/IMG/pdf/prog_bem22_web.pdf