Belém au Brésil capitale mondiale de la COP 30 du 11 au 21 novembre

Selon le gouvernement, ce transfert temporaire a un caractère symbolique et politique qui « renforce l’importance de l’Amazonie dans l’agenda environnemental international » et souligne l’engagement du pays en faveur des questions climatiques mondiales. Pendant cette période, tous les actes officiels du président et des ministres seront enregistrés dans la capitale de l’État du Pará. Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire pourront s’installer dans la ville de Belém pour mener à bien leurs activités institutionnelles et gouvernementales.

Un cas similaire s’est produit en 1992, lorsque la capitale fédérale a été transférée à Rio de Janeiro pour la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, connue sous le nom de Rio-92. La ville de Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, accueillera la COP 30 à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Pour la première fois, ce grand rendez-vous mondial se tiendra dans la plus vaste forêt tropicale de la planète, symbole de la lutte contre la déforestation, la perte de biodiversité et le dérèglement climatique.

Située au cœur de l’Amazonie, Belém est la plus grande ville de la région. Sa sélection comme hôte de la COP30 met en lumière le rôle crucial de la forêt amazonienne dans la régulation du climat mondial, notamment en tant que puits de carbone vital. Cette décision reflète également l’engagement du Brésil à renforcer sa position dans les négociations climatiques internationales. Cette COP 30 marquera la première étape de mise en œuvre des nouveaux engagements nationaux issus du Bilan mondial de la COP 28. Les pays devront présenter des objectifs renforcés à l’horizon 2035, alignés sur la trajectoire de 1,5 °C. Belém sera donc un lieu de vérité, où s’évalueront la crédibilité des promesses et la capacité collective à transformer les modèles économiques et énergétiques.

Parmi les initiatives phares de cette édition, nous soulignons : Le Tropical Forest Forever Facility (TFFF) : un fonds d’investissement de 125 milliards de dollars visant à rémunérer la conservation des forêts tropicales. Le « Baku to Belém Roadmap » : un engagement à augmenter le financement climatique international, visant à atteindre 1,3 trillion de dollars par an d’ici 2035. La présidence brésilienne souhaite faire de cette conférence une COP de l’action et de la justice climatique, en articulant transition écologique, inclusion sociale et respect des savoirs autochtones. Les journées thématiques aborderont des enjeux concrets : bioéconomie, économie circulaire, villes durables, eau, santé, éducation, culture, droits humains et technologies vertes. Cette approche intégrée vise à replacer le climat au cœur du développement humain.

La 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier a donné un cadre diplomatique fertile pour relancer l’agenda climatique avant la tenue de la COP30. Sous le signe du multilatéralisme renouvelé, les États ont en effet réaffirmé l’urgence d’agir face au dérèglement climatique, à la perte de biodiversité et aux tensions géopolitiques croissantes. Près de cent pays ont profité de ce rendez-vous pour annoncer ou actualiser leurs engagements climatiques, en préparation du sommet de Belém. Le Brésil, hôte de la COP30, a appelé à une « COP de la vérité », la Chine a dévoilé sa première cible absolue de réduction d’émissions, et la France a réitéré son soutien à la transition énergétique mondiale et à la protection des écosystèmes. Cette session a également souligné les enjeux de gouvernance environnementale, notamment à travers les débats sur la préservation de l’Antarctique et la réforme du financement climatique.