La revue « Caravelle », propose dans sa dernière livraison « Crises en vers », une invitation à écouter les chants du présent de l’Amérique latine

La revue Caravelle vient de publier chez les Presses Universitaires du Midi (PUM) puis en ligne son tout dernier numéro (n°117) : « Crises en vers. Les mouvements de protestation au prisme de la poésie (1980-2020) ». Ce numéro a été coordonné par les chercheurs Benoît Santini (Université du Littoral Côte d’Opale) ainsi que par Modesta Suárez (Université Toulouse 2 – Jean-Jaurès). Il permet de comprendre le lien profond entre poésie et réalité dans la production latino-américaine des dernières années. Le numéro propose des articles, des comptes rendus, des entretiens et des extraits d’œuvres poétiques qui s’efforcent de montrer comment les vers sont capables de canaliser la force des crises sociopolitiques dont sont victimes plusieurs pays du continent américain.

Ce volume analyse le temps présent d’une poésie latino-américaine engagée dans l’Histoire ainsi que dans les mouvements sociaux et politiques, depuis le XXe siècle jusqu’au début de XXIe siècle. Grâce aux contributions de plusieurs chercheurs européens et américains sur les « temps de crise » chantés par la poésie, ce numéro nous amène à envisager une production caractérisée par l’hétérogénéité des moyens d’expression et par la polyphonie. Les thèmes de « Crises en vers » couvrent un vaste répertoire de problématiques sociales contemporaines comme les questionnements féministes, ethniques ou écologiques.

Dans les articles de cette nouvelle parution, nous retrouvons des études qui abordent le texte lyrique dans son rapport à l’évènement historique et social. Elles portant sur une pluralité de productions poétiques : celles des Chiliens Lorenzo Aillapán et Elvira Hernández, tout comme celle du Nicaraguayen Ernesto Cardenal. Nous avons également des analyses sur la poésie des écrivains guatémaltèques et salvadoriens Humberto Ak’abal, Francisco Esteban, Maya Cu Choc et Calixta Gabriela Xiquín. Les travaux prennent en compte des anthologies de poésie contemporaine du Venezuela (avec des textes de Yolanda Pantin et Carmen Verde Arocha, par exemple) et du Brésil (notamment des textes de Tatiana Pequeno, Lu Menezes et Alessandro Buzo). Une attention particulière est accordée aussi à la dernière génération des « corridos » (des personnes à la double nationalité mexicaine et américaine) ainsi qu’aux créations populaires et alternatives de Lima. L’objectif de ce numéro consiste à présenter une pluralité de formes de résistance poétique face aux crises sociopolitiques qui se multiplient dans le continent. Le numéro est complété par des comptes-rendus de nombreuses lectures d’œuvres poétiques offrent un panorama sur les dernières publications, tant en France comme en Amérique latine, portant notamment sur des questions historiques et civilisationnelles. L’ensemble des travaux devraient donc permettre aux lecteurs de comprendre comment la voix poétique est essentielle dans l’expression des sociétés latino-américaines.

Un cahier de création poétique complète les articles critiques et inclut des figures actuelles importantes : Miriam Alves et Adriano Espínola du Brésil ; Elisa Díaz Castelo du Mexique, Pablo Fante, Héctor Hernández Montecinos, Fernanda Martínez Varela et Natalia Urzúa du Chili ; Victoria Guerrero, Miguel Ildefonso et Alfredo Villar Lurquín du Pérou ; Tino Villanueva des États-Unis. Ce cahier enrichit le volume indispensable à tous ceux qui désirent découvrir la richesse de la création poétique latino-américaine contemporaine et la grande attention qu’elle porte aux grands défis de notre temps.

Service de presse de PUM

(https://doi.org/10.4000/caravelle.11108)