Le documentaire « Gabriel et la montagne » du Brésilien Felipe Gamarano Barbosa pour se sentir vivant

Présenté à la semaine de la critique du Festival de Cannes cette année, Gabriel et la montagne a obtenu le prix « Révélation » remis par le cinéaste Kleber Mendonça Filho au brésilien Fellipe Gamarano Barbosa qui retrace le périple existentialiste en Afrique d’un jeune chercheur brésilien.

Photo : Allociné

Après dix mois de voyage et d’immersion au cœur de nombreux pays, son idéalisme en bandoulière, il rejoint le Kenya, bien décidé à découvrir le continent africain, jusqu’à gravir le mont Mulanje au Malawi, sa dernière destination. Gabriel était un camarade de classe du réalisateur, qui avait pris un congé sabbatique d’un an pour faire le tour du monde. Mais le film commence donc au dixième mois de son voyage. Gabriel, précise le réalisateur, étudiait les sciences économiques et voulait effectuer des recherches sur la pauvreté en Afrique en allant au contact des gens. Il voulait embrasser le monde avec ses rencontres et en gravissant les montagnes. Mais il ne se rendait pas compte que quoi qu’il en pensait, il restait un touriste qui exploitait un peu les personnes qui croisaient sa route. Je trouve que Barbosa n’a pas assez pris en compte cet aspect du personnage, fasciné par l’expérience de cet ami qui, c’est vrai, n’était pas cynique, et l’un des rares brésiliens à voyager en Afrique. Sortie le 30 août.

Allociné  

29e édition des États généraux du documentaire de Lussas en Ardèche

Comme chaque année, les fans du documentaire se réunissent depuis le dimanche 20 jusqu’au samedi 26 août au milieu des vignes dans le petit village de Lussas en Ardèche, pour aborder les différentes  facettes du documentaire.  Le thème cette année est de montrer les expériences  du regard avec les cinéastes Dominique Auvray et Vincent Dieutre. Il y a aussi des séminaires et des ateliers autour de la mémoire. On couvre aussi l’histoire du documentaire à travers le cinéma politique en Pologne et l’on met l’accent sur certains pays, cette année le Liban, qui porte encore les traces de son histoire violente et tragique, ou on révèle certains documentaristes. Le village reçoit beaucoup plus de festivaliers que sa population normale, ce qui en fait un lieu très convivial et permet les échanges. Le beau temps de cette année fait apprécier les projections du soir en plein air.

Alain LIATARD

Site Lussas