Mort de l’écrivain colombien Gonzalo Márquez Cristo

Méconnu en France, Gonzalo Márquez Cristo, poète, narrateur, essayiste et éditeur colombien, est décédé ce 24 mai, à l’âge de 53 ans.

Né dans la capitale colombienne en 1963, Márquez Cristo a diffusé l’œuvre poétique de ses contemporains au travers de la revue Común Presencia, qu’il dirigeait depuis ses débuts en 1989, de la collection internationale de littérature Los Conjurados, qu’il a créée en 2001, et du périodique virtuel Con-Fabulación, qu’il a fondé en 2007 et qui a plus de 100 000 abonnés.

Los Conjurados est distribué à Porto Rico, au Venezuela, en Equateur, au Pérou et en Colombie et propose plus de cent publications  de poésie, d’essais, de nouvelles, de romans et de témoignages. Con-Fabulación a été désigné en 2011 et 2012 comme le meilleur media virtuel par le Ministère de la Culture de Colombie.

Márquez Cristo a également dirigé le programme télévisé Letra Viva et la Journée Mondiale de la Poésie en Colombie, instaurée par l’Unesco. Il a été conseiller  littéraire du Festival de Littérature de Bogota. Dans les années 2005 et 2006 il a été finaliste du concours de la revue Libros & Letras, que dirigeait un autre grand de la littérature colombienne, décédé il y a quelques jours, le journaliste Jorge Consuegra.

Il a écrit Apocalipsis de la rosa (1988), le roman Ritual de títeres (Beca Colcultura en 1990 et réédité en 2011), El Tempestario y otros relatos (1998), La palabra liberada (2001), Oscuro nacimiento (2005) et Grandes entrevistas de Común Presencia (Prix des Littératures du Bicentenaire, 2010), qui inclut des dialogues avec de grands auteurs tels que José Saramago, Octavio Paz, Carlos Fuentes, Juan Goytisolo, E. M. Cioran, Ernesto Sábato ou Mario Vargas Llosa. Trois anthologies de son oeuvre ont été publiées: Liberación del origen (2003), El legado del fuego (2010) y Anticipaciones (2011). En 2007 il a obtenu le Prix International Maurice Blanchot. Les poèmes de Márquez Cristo ont été traduits en anglais, en français, en allemand, en arabe, en italien, en portugais, en japonais et galicien, et également publiés en braille.

D’après Letralia
Traduit par Catherine Traullé

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