Le 8e Documental, festival de film documentaires, qui s’est déroulé du 24 au 29 novembre dernier à l’AmphiOpéra de Lyon, et organisé par notre publication, a comme chaque année rassemblé un large public avec des films représentatifs de l’Amérique latine d’aujourd’hui. Dans la photo deux des réalisateurs bien suivis par le public : l’Argentin Santiago Nacif et la Colombienne Alexandra Cardona Restrepo. (Photo Kurt Ehrmann).
Prix du public pour le court métrage
Le chemin du vent (Wuejia Nyi) de Diana Marcela Torres – Colombie – 13 min
Erika, une petite fille de cinq ans et son grand frère, John Anderson quittent leur maison située sur les hauts plateaux de Colombie pour prendre le chemin de l’école. Ils semblent connaître chaque détail de leur itinéraire escarpé. Ces deux enfants qui ne rechignent pas devant l’effort respirent le bonheur, malgré la difficulté du chemin et les bourrasques de vent. Les paysages spectaculaires et la vitalité de ces petits êtres plein de ténacité ont quelque chose d’universel. On se demande quel sera le destin de ces enfants pour qui l’accès à l’éducation et à la culture constitue une véritable lutte. Diana Marcela Torres Llantén a su en quelques minutes nous transmettre ce que vivent tous ces écoliers issus de régions montagneuses. Site sur le film
Diana Marcela Torres Llantén : Elle a d’abord travaillé comme assistante de production, puis comme chef de production dans le court métrage El Laberinto. Avant Le chemin du vent, elle avait réalisé un documentaire intitulé Erika. Le chemin du vent a reçu le prix du meilleur documentaire au festival de courts métrages de Popayán (Colombie) en 2013.
Prix du public pour le long métrage
Je suis toujours là (Sigo Siendo) de Javier Corcuera– Pérou – 110 min
Sigo siendo ou kachkaniragmi en quechua, nous donne un bel aperçu des musiques péruviennes. Nous découvrons successivement des musiciens, chanteurs, des danseurs, tous aussi passionnés de musique. Les paysages époustouflants de beauté, depuis les montagnes jusqu’à la mer inspirent tous ces grands musiciens. Ils se nourrissent des traditions ancestrales pour renouveler sans arrêt leur musique, et la faire partager. Chaque rencontre est très émouvante, car chacun des musiciens, renommé ou non, revient sur ses racines et la source de leur passion partagée. Tous ces talents réunis nous donnent envie d’en découvrir davantage sur les musiques péruviennes. Site sur le film
Javier Corcuera : Il réalise des films depuis une vingtaine d’années, axés sur les droits de l’homme et des moments historiques méconnus. Parmi ses films, La Turquie et le Pérou a obtenu le prix de la critique internationale du Festival de San Sebastián, Hiver à Bagdad tourné pendant l’occupation des États-Unis en Irak a reçu le prix du festival de Málaga en 2005 et celui du meilleur documentaire du Festival de Cinéma latino de Los Angeles.
Mention spéciale pour le long métrage
Nicaragua… le rêve d’une génération (Nicaragua… el sueño de una generación) de Roberto Persano, Santiago Nacif et Daniel Burack – Argentine-Nicaragua – 91 min
En juillet 1979, la révolution sandiniste met fin à des années de dictature au Nicaragua. Un élan de solidarité s’est constitué avec l’arrivée notamment de militants Argentins pour soutenir la révolution. Les protagonistes de l’époque témoignent de leur expérience, trente ans après et se remémorent les différentes initiatives lancées par ce grand mouvement populaire. On sent dans ce documentaire l’engagement toujours présent de tous ces militants venus d’ailleurs pour participer à un moment historique d’Amérique latine. Site sur le film
Roberto Sebastián Persano : Né à Buenos Aires en 1976, il a une licence en communication sociale. Il écrit et réalise L’âme forte (El Almafuerte) en 2010 avec Santiago Nacif Cabrera, Nicaragua… le rêve d’une génération (Nicaragua… el sueño de una generación) en 2012 avec les deux autres réalisateurs. Récemment, il a aussi écrit et réalisé La partie pour le tout (La parte por el todo). Santiago Nacif Cabrera : Né à Buenos Aires en 1977, il a une licence en sciences de la communication. Il écrit et réalise L’âme forte (El Almafuerte) en 2010 avec Roberto Sebastián Persano, Nicaragua… le rêve d’une génération (Nicaragua… el sueño de una generación) en 2012 avec les deux autres réalisateurs. En 2013, il produit J’avorte, tu avortes, tous se taisent (Yo aborto, tu abortas, todos callamos) réalisé par Carolina Reynoso. Daniel Burak : Né à Buenos Aires en 1960, il écrit et réalise Bar, le chinois (Bar, El Chino). Il a produit plusieurs films dont Thérapies alternatives (Terapias alternativas) en 2007, 100% lutte, le film (100 % lucha, la película) en 2008 et 100 % lutte, le maître des clones (100 % Lucha, el amo de los clones).
Prune FOREST