Le Honduras dans l’expectative après la reprise du dépouillement des votes : Salvador Nasralla devance légèrement Nasry Asfura…

Ainsi, avec un peu plus de 79 % des bulletins dépouillés, Salvador Nasralla, ancien présentateur de télévision célèbre, obtient 1 018 656 voix (40,33 %), tandis que Nasry Asfura, soutenu dans la dernière ligne droite par le président américain Donald Trump, en recueille 1 000 090 (39,59 %). En troisième position figure la candidate officielle Rixi Moncada, ancienne ministre de la Défense et dauphine de la présidente Xiomara Castro, avec 19,02 % des suffrages.

Lundi, le CNE a déclaré un ex aequo technique, alors qu’Asfura avait une avance d’un peu plus de 500 voix. Cependant, une fois les problèmes techniques résolus et le dépouillement repris, son adversaire, membre du Parti libéral, a pris la tête et compte désormais plus de 20 000 voix d’avance. La journée électorale de dimanche, au cours de laquelle le Congrès et les autorités locales ont également été renouvelés, s’est déroulée dans le calme, même si quelques semaines auparavant, tant le parti au pouvoir, Libre, que l’opposition avaient dénoncé d’éventuelles fraudes, ce qui avait alimenté les craintes quant à la transparence du processus. Les deux candidats en tête affirment avoir l’avantage selon leurs propres décomptes, tandis que Moncada a précédemment dénoncé une prétendue « inflation des procès-verbaux » en faveur du Parti national, dont Asfura est membre.

Au Honduras, il n’y a pas de second tour électoral, de sorte que celui qui obtient la majorité des voix, même avec une marge minimale, est déclaré vainqueur. Cela ne se produit qu’une fois le dépouillement de tous les procès-verbaux terminés. À l’heure actuelle, le CNE a traité 74,2 % des bulletins de vote, mais auparavant, l’écart entre les deux candidats était si faible qu’il se situait dans la marge d’erreur statistique. Il n’était donc pas possible d’établir une tendance claire, une situation connue sous le nom d’égalité technique.

L’autorité électorale devra poursuivre le dépouillement et, une fois celui-ci terminé, conformément à la loi hondurienne, annoncer le nom du vainqueur ou signaler s’il y a eu égalité numérique. Cette annonce doit être faite au plus tard trente jours calendaires après les élections et publiée le lendemain dans le journal officiel LaGaceta.

En cas d’égalité parfaite, où les deux candidats obtiennent le même nombre de voix, les bulletins de vote seront recomptés lors d’un scrutin spécial. Si, après ce nouveau dépouillement, l’égalité persiste, la législation prévoit qu’une nouvelle élection doit être organisée dans les vingt jours calendaires suivant la déclaration d’égalité. Dans ce cas, l’élection ne concernerait que les candidats à égalité. Ce scénario n’est pas impossible, mais il est peu probable d’un point de vue statistique.