Au Guatemala, Bernardo Arevalo a été intronisé en tant que nouveau président

Le dimanche 14 janvier dernier, le social-démocrate Bernard Arevalo, après des mois d’incertitude, a été intronisé en tant que nouveau président du Guatemala, après des mois d’incertitude et de tensions jusqu’à la dernière minute. Il a juré de servir le pays. « Nous ne permettrons pas que nos institutions se plient à nouveau à la corruption et à l’impunité », a-t-il déclaré. 

Photo : RSF

La cérémonie s’est tenue avec plus de neuf heures de retard en raison de longs débats menés au parlement avant l’investiture, à laquelle ont assisté des dirigeant d’Amérique latine, des représentants de l’Union européenne (UE) et des États-Unis. Main gauche sur la Constitution et bras droit levé, M. Arevalo, 65 ans, a juré de servir le Guatemala sous les vivats de l’assistance, au théâtre national à Guatemala. Il a promis de préserver les institutions de son pays de la « corruption » et de « l’impunité », dans son premier discours, après avoir prêté serment pour un mandat de quatre ans. « Nous ne permettrons pas que nos institutions se plient à nouveau à la corruption et à l’impunité », a-t-il déclaré après son investiture.

« Le peuple guatémaltèque a exprimé sa volonté démocratique lors d’élections justes, libres et transparentes, approuvées par la communauté internationale à travers ses missions d’observation électorale. Cette volonté doit être respectée », peut-on lire dans le texte signé par l’Union Européenne, l’Organisation des États américains (OEA) et plusieurs gouvernements latino-américains.

Depuis sa victoire en août dernier, l’ex-diplomate et sociologue de 65 ans a fait face à de nombreux obstacles, dans ce pays qui figure au 150e rang sur 180 dans le classement de l’association anticorruption Transparency international. Le parquet a multiplié les recours judiciaires (annulation des élections, suspension de son parti politique, levée de son immunité d’élu), vertement dénoncés par les États-Unis, l’Union Européen, de l’ONU et ou l’OEA. Bernardo Arevalo n’a cessé de dénoncer un « lent coup d’État » pour contrecarrer le résultat des urnes.