Dialogues entre le FMI et l’Équateur pour renforcer son économie nationale

Le Fonds monétaire international (FMI) confirme mener des dialogues avec l’Équateur pour trouver un accord financier afin de rassurer ses marchés publics. Le financement de 8 000 millions de dollars (environ 7 062 millions d’euros) destinés à l’Équateur pour 2019 lui permettra de réduire suffisamment le déficit fiscal pour maîtriser une dette qui avait fortement progressé depuis 2012. Cette aide financière du FMI offre au pays une option supplémentaire, à moindre coût, avec des ressources plus fraîches et des conditions plus avantageuses.

Photo : Vistazo

Le gouvernement équatorien se trouve face à une dette économique qui l’amène à prendre des décisions pouvant affecter les citoyens équatoriens. L’Équateur a eu un déficit fiscal d’environ 10 000 millions de dollars depuis 2017. Étant donné cette situation, il a été contraint d’émettre des bons en janvier 2019 d’un montant de 1 000 dollars à un taux de 10,75 %. En outre, les ressources auxquelles il a fait appel telles que les réserves de la Banque centrale de l’Équateur (BCE) et de la Sécurité sociale, les réformes du recouvrement fiscal et les prêts de la Chine n’ont pas été suffisantes.

Les arriérés de paiement des fonctionnaires publics et l’annulation du compte des fournisseurs de l’État sont les conséquences de cette détérioration économique. Des économistes suggèrent certains changements pour remédier à la situation, notamment la réduction de la dépense publique, des subventions pour l’essence et la suppression d’emplois publics via la fusion d’entités publiques.

Un accord avec le FMI améliorera le cadre de restructuration économique et permettra l’accès aux autres organisations multilatérales comme la Banque mondiale (BM), la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Corporation andine de développement (CAF). C’est pourquoi à la fin du mois de janvier 2019 s’est tenue une réunion avec le président de la République de l’Équateur, Lenín Moreno, son ministre des Finances Richard Martínez, et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.

Cette rencontre promet des bénéfices, mais aussi des conditions à remplir par l’Équateur. Parmi les mesures du FMI figurent l’augmentation de la TVA, la subvention pour l’essence, la restructuration de la dette actuelle, le calcul de l’âge de la retraite, les réformes des contributions de sécurité sociale et la flexibilité du travail.

Cette alliance aurait de ce fait pour résultat une consolidation budgétaire et un bon positionnement dans le marché mondial. En outre, cela comporterait la reprise des relations avec le FMI après avoir rompu tout lien avec lui au cours du gouvernement de l’ancien président, Rafael Correa. Une équipe du FMI se trouve déjà à Quito pour envisager l’amélioration du cadre de politique économique, ce qui peut comporter des avantages pour les citoyens équatoriens, essentiellement les plus pauvres et les plus vulnérables. De même, il y aurait une amélioration en ce qui concerne la compétitivité, la génération d’emplois, le renforcement des bases institutionnelles de la dollarisation et la lutte contre la corruption, d’après le porte-parole du FMI, Gerry Rice.

L’accord avec le FMI serait soit à court terme de 13 mois, soit à long terme. Une fois l’accord signé, une partie du prêt serait allouée aux projets ponctuels, ou bien elle pourrait être à libre disposition pour investir dans ce qu’il aurait de nécessaire. Cependant, si l’Équateur ne respecte pas ces mesures, le financement du FMI prendrait fin. Le pays n’aura pas une croissance économique, même avec l’aide de cette organisation. L’important, toutefois, est de savoir s’il y aura une croissance ou une récession à l’avenir, et ainsi informer de la réalité économique pour que les bonnes décisions soient prises et que des conséquences en découlent.

Andrea M. RICO PARRA