Le Brésil à l’honneur en juin au Festival international du film d’animation d’Annecy

La riche programmation du Festival international du film d’animation d’Annecy, qui se déroulera du 11 au 16 juin prochain, vient d’être dévoilée, avec 218 films, issus de 93 pays, en sélection officielle et des avant-premières très attendues. Rendez-vous important de l’image en mouvement, le festival propose une sélection officielle avec un panel de films d’animation utilisant des techniques diverses : dessins animés, papiers découpés, pâte à modeler, stop motion, 3D… classés dans différentes catégories, du long au court métrage, en passant par les films de télévision et de fin d’études.

Photo : Festival international du film d’animation d’Annecy

Pour cette 42e édition, le pays à l’honneur sera le Brésil. «Nous souhaitons ainsi souligner, déclare Marcel Jean, délégué artistique, l’émergence d’une véritable cinématographie, qui a donné au Festival deux Cristal du long métrage au cours des cinq dernières années : Rio 2096 : A Story of Love and Fury de Luiz Bolognesi en 2013 et Le Garçon et le monde d’Alè Abreu en 2014. Cela sans compter le court métrage Guida de Rosana Urbes, prix Jean-Luc Xiberras de la première œuvre et mention spéciale du prix Fipresci en 2015. L’animation brésilienne s’est donc distinguée à Annecy pendant trois éditions consécutives du Festival. Il s’agit d’une affiche exceptionnelle qui, à elle seule, justifie notre volonté d’explorer plus en profondeur la production nationale…. Nous souhaitons que 2018 soit l’occasion de célébrer l’énergie culturelle du Brésil, montrer comment ce grand territoire est une puissante source de création, comment les animateurs brésiliens ont su y puiser une expression singulière et forte.»

Le festival est donc l’occasion de découvrir trois programmes de courts métrages, panorama de la production brésilienne, qui abordent des sujets de société tels que la déforestation, le sexe, la sensualité ou encore la musique, ainsi qu’un programme de séries télé et de films de commande, plusieurs longs métrages et une exposition sur l’art numérique.

Vingt-trois longs métrages ont été sélectionnés, dont dix en compétition avec, notamment, Miraï, ma petite soeur de Mamoru Hosoda (que l’on verra d’abord à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes), Parvana, une enfance en Afghanistan de Nora Twomey (qui sort le 27 juin) et Funan de Denis Do, seul film français en course pour le Cristal d’or.

Trois films latinos seront présentés : Virus tropical de Santiago Caicedo (Colombie), qui raconte l’histoire de Paola, née d’un père prêtre et d’une mère qui ne peut plus avoir d’enfants, qui grandit entre l’Équateur et la Colombie dans une famille haute en couleurs. Dans La casa lobo de Cristóbal León et Joaquín Cociña (Chili), une jeune femme nommée Maria trouve refuge dans une maison après avoir échappé à une secte de fanatiques religieux allemands au Chili. Enfin, Tito et les oiseaux de Gabriel Matioli, Yazbek Bitar, André Catoto Dias et Gustavo Steinberg (Brésil) suit la vie d’un garçon de dix ans qui s’est donné pour mission de sauver le monde d’une étrange épidémie : les gens tombent malades de peur.

Les courts métrages seront comme chaque année très présents à travers cinq sélections : Off-Limits (8), Perspectives (18), Jeune public (10), Fin d’études (48) et, en compétition internationale, quarante-six films en lice, dont deux films latinos : Guaxuma de Nara Normande (Brésil, France) et Afterwork de Luis Usón et Andrés Aguilar (Équateur, Espagne, Pérou).

Les chaînes de télévision viennent aussi présenter leurs grilles et compléter leur catalogue au Marché international du film d’animation. Si le soleil est au rendez-vous, vous apprécierez les projections en plein air au Pâquier, au bord du lac. C’est donc une très riche programmation qui attend les amoureux du cinéma d’animation, dont de nombreux films s’adressent désormais d’abord aux adultes.

Alain LIATARD