A l’initiative du président chilien Gabriel Boric, plusieurs chefs d’Etat sont censés se rencontrer lors du sommet organisé à Santiago le 21 juillet 2025. Réunis derrière le slogan “Democracia para siempre” (“Démocratie pour toujours”), les dirigeants aborderont différents enjeux auxquels les démocraties font face aujourd’hui.
Le ministre des Affaires étrangères chilien Alberto van Klaveren a récemment confirmé qu’un sommet sur la démocratie se tiendra au Palais de la Moneda, au cœur de la capitale chilienne, le 21 juillet prochain. Quatre dirigeants rejoindront Gabriel Boric à Santiago pour réaffirmer leur attachement aux principes démocratiques. Ce sera l’occasion d’affirmer un positionnement commun en faveur du multilatéralisme et de la coopération globale, tout en défendant la justice sociale.
Parmi les invités figurent le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, alors en tournée en Amérique latine. En effet, ce dernier sera en visite officielle au Chili, puis en Uruguay et au Paraguay, du 20 au 24 juillet. Le président brésilien Lula da Silva, le président colombien Gustavo Petro et le président uruguayen Yamandú Orsi seront également présents aux côtés de leurs homologues chilien et espagnol.
Cette rencontre s’inscrit dans la lignée d’une première initiative en faveur de la démocratie et contre l’extrême droite, portée par le président espagnol et le président brésilien. Celle-ci avait abouti à une réunion de pays progressistes en marge de la 79ᵉ Assemblée générale des Nations unies, en septembre 2024, à laquelle une vingtaine de chefs d’État ont participé.
Après une réunion en visioconférence en février dernier, un accord a été conclu sur une action conjointe à mener pour renforcer la démocratie face à la polarisation politique et aux inégalités. Par conséquent, les propositions de ce sommet seront présentées ultérieurement à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, prévue à New York en septembre prochain.
Ce sommet en faveur de la démocratie est plus que jamais d’actualité avec les récentes accusations visant l’ex-président Jair Bolsonaro. Ce dernier, qui a exercé la fonction suprême de 2019 à 2022, est jugé pour tentative de coup d’État et encourt jusqu’à 40 ans de prison. Alors que la pression américaine reste vive, notamment avec la riposte commerciale menée par Donald Trump, le ministère public brésilien a demandé, mardi 15 juillet, à la Cour suprême, de juger Jair Bolsonaro pour les différents chefs d’accusation le visant.
Martin PERILLAT