Delphine Grouès est directrice de l’Institut des compétences et de l’innovation à Sciences Po. Chaque année, cette amoureuse du Chili arpente la cordillère des Andes à cheval et s’aventure seule dans les lieux les plus sauvages. Cordillera est son premier roman et elle est attendue au festival Belles Latinas de novembre prochain.
Photo : Cherche Midi
Dans le Chili du début du XXe siècle, la famille Silva, respectée et crainte dans le village, est auréolée de mystère. Cecilio, le père, taiseux, les mains dans la terre rebelle. Luisa, la mère, Mapuche, qui connaît le pouvoir des chants et des plantes. Esteban, l’aîné, amené à découvrir, ébloui, l’univers des poètes et de l’imprimerie. Joaquín, le cadet téméraire, gardien de troupeaux, mû par l’appel des cimes. Nombreuses sont leurs épreuves : la colère de la terre, la violence des hommes, la mort, le traumatisme de la guerre.
Le clan fait face, soudé par un amour pudique. Dans cette nature indomptable, des cols glacials aux vallons ombrageux, des pâtures verdoyantes aux mines du désert de l’Atacama, chacun chemine vers son destin, sa liberté. Fresque ample et romanesque teintée du réalisme magique sud-américain, Cordillera nous emporte dans la vie d’hommes et de femmes qui résistent et se tiennent debout sur les crêtes des montagnes comme sur le fil hasardeux de l’existence. Son éditeur Cherche midi nous a transmis quelques avis des premiers lecteurs et nous en avons sectionné deux parmi les plus enthousiastes.
« Voyage littéraire en Amérique du Sud au début du 20e siècle et qui nous plonge dans le quotidien de la famille Silva, famille de paysans. Un roman qui restitue très bien toute l’âpreté des conditions de vie de cette communauté. C’est une très belle fresque familiale qui embarque le lecteur au cœur de la Cordillère des Andes. Dans ce roman on sent très bien tout l’amour que l’auteure porte à cette région. On y rencontre tout un tas de personnages qui j’espère sauront vous toucher autant que moi. »
« Un premier roman qui nous emmène dans le Chili du début du 20e siècle. Dans un récit alterné mêlant les voix de Joaquin, Esteban et Cecilio l’histoire d’une famille au cœur des montagnes du Chili des années 1900. Dans le Chili du début du XXe siècle, la famille Silva, respectée et crainte dans le village, est auréolée de mystère. Cecilio, le père, taiseux, les mains dans la terre rebelle. Luisa, la mère, Mapuche, qui connaît le pouvoir des chants et des plantes. Esteban, l’aîné, amené à découvrir, ébloui, l’univers des poètes et de l’imprimerie. Joaquín, le cadet téméraire, gardien de troupeaux, mû par l’appel des cimes. Nombreuses sont leurs épreuves : la colère de la terre, la violence des hommes, la mort, le traumatisme de la guerre. Le clan fait face, soudé par un amour pudique. Dans cette nature indomptable, des cols glacials aux vallons ombrageux, des pâtures verdoyantes aux mines du désert de l’Atacama, chacun chemine vers son destin, sa liberté. L’auteure nous entraîne dans la vie de ses personnages : Esteban va partir découvrir la vie grâce un grand-oncle, le troubadour Demetrio, avec qui il va prendre la route et découvrir le monde de la poésie. Mais il va garder toujours le souvenir de son petit frère, Joaquín. Lui a au contraire les pieds bien ancrés dans la terre et se veut comme le successeur de ce grand-oncle, libre comme le condor, un arriero gaucho indépendant. L’auteure nous décrit aussi très bien les paysages de cette cordillère, cette nature sauvage, hostile. Un univers du travail dans cette nature, parfois hostile et des relations entre les classes sociales dans ces régions (les grands domaines et les histoires de clans) : des cols glacials aux vallons ombrageux, des pâtures verdoyantes aux mines du désert de l’Atacama. De belles références sur les contes et légendes racontés dans les campagnes, dans les marchés. De beaux portraits, une description de la nature font de ce premier roman un moment de lecture plaisant. »
D’après l’éditeur
Cordillera de Delphine Grouès, aux éditions Cherche Midi, dans la collection Les Passe-murailles, 336 p., 20 euros