Nouveaux latinos du 10 JUIN 2020

ÉDITORIAL

Georges Floyd a été assassiné pour le seul « délit » d’être noir. Émotion mondiale qui ravive le combat partout contre toutes les discriminations dont en priorité raciales. Insupportable racisme qui a été souligné par 8 minutes 46 secondes de silence qui correspondent au temps que le policier a pris pour le tuer. Georges Floyd devient un symbole mondial contre le racisme car aujourd’hui encore, le racisme tue, discrimine, humilie. Sur tous les continents, malgré les textes internationaux, malgré les lois qui punissent, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants en subissent encore les méfaits. Cette impuissance à protéger concrètement les victimes de discrimination est inacceptable. George Floyd est mort d’un crime raciste sous les yeux du monde entier. Ce crime porte atteinte à la dignité humaine et ne doit pas rester sans réponse. En 1966, invité en France par la LICRA, Martin Luther King déclarait : « Le monde est maintenant si petit, qu’aucune nation ne peut plus se contenter d’observer le malheur des autres sans rien faire. En bref, une injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs. »  

 

Contre le racisme, notre combat reste à faire au quotidien. Depuis la fondation de notre structure culturelle, en 1984, l’autre engagement qui nous accompagne est de militer pour la liberté de la presse comme forme de mesure des régimes démocratiques sur la place dont disposent les médias pour véhiculer les informations de manière libre et indépendante. Depuis une bonne décennie nous suivons de près les campagnes de Reporters sans frontières et récemment les positions du journaliste Eric Fottorino, ancien directeur du journal Le Monde, avec son dernier ouvrage La presse est un combat de rue que Maurice Nahory, un de nos rédacteurs-en-chef, présente dans cette édition..

Januario ESPINOSA 
Directeur de la rédaction

Poésie chilienne 2020 :
Rêves de liberté, réalité du confinement

Le Chili est une terre de poètes, et même en temps de pandémie, leurs voix se font entendre, tantôt rebelles, tantôt tendres, mais toujours porteuses de revendications et de générosité. Dans ce contexte, la revue satirique chilienne The Clinic a publié dix entretiens avec des poètes chiliens, intitulés « Los versos del encierro » (« Les vers de l’enfermement ») auxquels s’ajoutent des poèmes parfois inédits de ces grands auteurs, hommes et femmes, de générations différentes, évoquant leur quarantaine : Claudio Bertoni (1946), Elvira Hernández (1951), Raúl Zurita (1950), Teresa Calderón (1955), Gladys González (1981), Elicura Chihuailaf (1952), Verónica Zondek (1953), Mauricio Redolés (1953), Soledad Fariña (1943) et Héctor Hernández Montecinos (1979).

Benoît SANTINI

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