Sommet mondial sur le climat : le Chili installe le Conseil des Présidents de la COP 25

Le Président chilien, Sebastián Piñera, a présenté le «Conseil des Présidents pour la COP 25», un groupe de travail qui assistera la présidence chilienne du Sommet mondial sur le climat à Santiago du 2 au 13 décembre prochain. La COP 25 devait être à l’origine présidée par le Brésil qui s’est désisté officiellement en raison de «restrictions budgétaires».

Photo : Kacker Pempel

«Je tiens à remercier très sincèrement la participation, la disposition et l’attitude de ce groupe de travail, qui, nous l’espérons, nous aideront à faire de la COP 25 un sommet qui démontre le sérieux et la responsabilité de notre pays, mais qui contribue grandement à ce que toute l’humanité modifie le cours, corrige les erreurs», a déclaré le Président chilien, Sebastián Piñera, en installant le «Conseil des Présidents pour la COP 25» que son pays accueillera du 2 au 13 décembre prochain. La «Pré-Cop», la réunion ministérielle préparatoire qui se tient quelques semaines avant, sera organisée par le Costa Rica. 

Un seul objectif assigné à cette COP 25, accélérer le processus afin de contenir le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C, comme fixé par l’Accord de Paris qui a couronné la COP 21 de Paris en décembre 2015. Ce qui est n’est pas encore à portée de main, et c’est peu dire.

«Du point de vue des lois de la physique et de la chimie, la limitation du réchauffement planétaire à 1,5°C est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent», écrivait en octobre dernier le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Selon ce dernier, avec un réchauffement de 1,5°C, les vagues de chaleur augmenteraient de 3°C, et de 4°C avec un scénario de 4°C.

La montée du mercure est surtout synonyme de perte de la diversité génétique planétaire. Avec de telles températures, poursuit le Giec, entre 4 et 8% de l’ensemble des espèces de vertébrés perdraient plus de la moitié de leurs habitats naturels. Il en est de même pour 16% des plantes avec un réchauffement de 2°C.

Cependant, l’ONU avait annoncé, en février dernier, «un paquet de décisions» pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui «prend en compte les spécificités de chaque pays».

Interrogé à Katowice, lors de la COP 24 en décembre 2018, par Le Matin, Bouzekri Razi, directeur des changements climatiques au secrétariat d’État au Développement durable, avait énuméré les points de discorde parmi lesquels les engagements financiers et l’appui devant profiter aux pays du Sud. 

Sur cette question, il a été décidé de la reconduction, jusqu’en 2025, des 100 milliards de dollars par an que les pays les plus avancés transfèrent aux pays en développement pour des actions d’adaptation et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

D’après Le Matin